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vendredi 8 septembre 2023

BOTTERO Pierre, La quête d'Ewilan - Les mondes d'Ewilan - Le pacte des marchombres

Il est difficile d'être impartial quand il s'agit d'un coup de coeur. Même si des années se sont écoulées et que ce sont des romans jeunesse, je continue de penser avec nostalgie à leur première lecture. Il m'arrive même encore de les ouvrir quinze ans plus tard. Je vais donc vous présenter les trilogies de Pierre Bottéro qui se déroulent dans son univers imaginaire de Gwendalavir. 

Il y a un sens à présenter ces trilogies dans le même article : elles prennent place dans le même univers et mettent en scènes des personnages communs aux histoires interreliées.


La quête d'Ewilan


Tome 1 : D'un monde à l'autreLa vie de Camille, adolescente surdouée, bascule quand elle pénètre accidentellement dans l’univers de Gwendalavir avec son ami Salim. Là des créatures, les Ts’liches, la reconnaissent sous le nom d’Ewilan et tentent de la tuer. Originaire de ce monde, elle est l’unique héritière d’un don prodigieux, le Dessin, qui peut s’avérer une arme fatale dans la lutte de son peuple pour reconquérir pouvoir, liberté et dignité. Épaulée par le maître d’armes de l’empereur et un vieil érudit, Camille apprend à maîtriser son pouvoir...

Tome 2 : Les frontières de glaceRevenus dans l’Empire de Gwendalavir, Ewilan et Salim partent avec leurs compagnons aux abords des Frontières de Glace pour libérer les Sentinelles. Ils repoussent en chemin les attaques de guerriers cochons, d’ogres et de mercenaires du Chaos, alliés des Ts’liches, mais se découvrent un peuple allié : les Faëls. Salim se lie d’amitié avec une marchombre, Ellana, dont les pouvoirs le fascinent ; tandis que, face au maître d’armes, Ewilan assoit son autorité et affermit son Don. Malgré les attaques d’une goule la petite troupe parvient à destination. Là Ewilan découvre le secret du Dragon…

Tome 3 : L'île du destin - Après avoir libéré les Sentinelles, Ewilan et Salim rejoignent la Citadelle des Frontaliers avec leurs compagnons. Là, Ewilan découvre la retraite de Merwyn, le plus grand des dessinateurs. Il leur conseille de regagner l’autre monde et de convaincre Mathieu, le frère d’Ewilan, de les suivre en Gwendalavir. À leur retour, ils embarquent pour les îles Alines afin de délivrer les parents d’Ewilan, retenus par Eléa, la sentinelle traîtresse…


Mon avis

La trilogie, La quête d'Ewilan, a encore un goût de quête initiatique enfantine que l'on ne retrouvera plus dans la suite des oeuvres de Pierre Bottéro. Dans le premier tome, on découvre une adolescente de 13 ans, qui ne se sent pas à sa place, ni dans sa famille adoptive, ni parmi ses pairs. Le choix d'une famille adoptive ouvre la possibilité à s'en détacher pour trouver sa véritable identité, ses vrais parents, qui l'aimerait, qui n'aurait pas eu le choix de leur absence, bons à être pardonnés, des parents idéaux pour un adolescent. Et puis, se découvrir un frère aussi. C'est vraiment le point faible que le lecteur adulte trouve dans ce roman mais qui ravit l'enfant et l'adolescent pour qui l'aventure sans attache ouvre le champ des possibles à la rêverie.

Passons cet élément qui vraiment relégué très vite à l'arrière-boutique car, pour le reste, l'univers déchire vraiment. Il y en a marre des fées, elfes, orcs et autres bestioles sorties des contes par Tolkien et remâchés des millions de fois, nous avons droit à un tout nouveau bestiaire avec les Ts’liches, les Raïs, et autres créatures. La magie porte un autre nom, le Dessin, qui fonctionne différemment avec l'Imagination, mélangeant volonté, pouvoir et créativité. Jamais le scénario ne triche pour inventer une nouvelle règle et sortir in extremis les héros du pétrin. Cela est laissé à des créatures énigmatiques, sortes de divinités (la Dame et son Héros) que l'on découvre à plusieurs reprises, qui agissent un peu comme des métaphores.

La quête d'Ewilan, c'est aussi des personnages forts, dont chaque réplique est presque signée. Ellana, libre et sauvage. Edwin, le guerrier prodige, sérieux, faussement rigide. Maître Dom l'érudit ronchon. Le timide et effacé Artis. Bjorn fanfarron et chaleureux. Ils accompagnent les deux adolescents et chacun permet de jouer le rôle de tuteur. Les relations sont chaleureuses et les échanges beaux à lire tant certaines répliques sont bien construites. Dans mon adolescence, certains passages étaient assez intenses émotionnellement pour me faire pleurer ; maintenant, il reste agréables à lire mais je les connait trop bien. On peut dire qu'ils survivent à de multiples relectures !

Dernière pierre à l'édifice de cette partie de l'avis : l'écriture assez unique de Pierre Bottéro qui parvient à être poétique tout restant très accessible pour tout niveau de lecteur. C'est un plaisir à redécouvrir et il semble l'améliorer encore un peu à chaque tome.

Pour conclure, je viens de vous faire un synthèse des raisons pour lesquelles il est important de continuer à lire une trilogie éditée en 2003. Foncez !

NB : Il existe une réédition en intégrale qui contient un chapitre inédit. Il n'apporte pas grand chose en plus mais cela reste une possibilité intéressante. 


Les mondes d'Ewilan

Vous étiez resté sur votre fin avec La quête d'Ewilan ? C'est vrai que la trilogie s'arrêtait sur la résolution de sa quête : reconstituer sa famille biologique. Il est maintenant pour Ewilan de grandir en se détachant un peu de sa famille et c'est le cas ici.


Tome 1 : La forêts des captifsTandis que ses parents explorent des territoires sauvages de l'autre monde, Ewilan se retrouve prisonnière sur Terre d'une sinistre Institution. Au cœur de ce laboratoire clandestin, la Sentinelle félonne Eléa Ril' Morienval fomente son retour en Gwendalavir qu'elle cherche plus que jamais à conquérir. Réduite à l'impuissance par de terribles expériences, Ewilan ne peut compter que sur le courage de Salim pour s’échapper.

Tome 2 : L'oeil d'OtolepÀ Gwendalavir, Ewilan se prépare à partir pour Valingaï afin de rendre Illian à sa famille et retrouver les siens. Avec Liven, apprenti dessinateur, elle découvre qu’une méduse aux tentacules mortels tente de bloquer l’accès à l’Imagination. Mais peu à peu, un mal sourd infecte son organisme. Soutenue par Salim et Ellana, elle parvient cependant aux confins de l’Empire devant l’œil d’Otolep. Ce lac mythique la délivrera-t-il du parasite mortel qui lui a été inoculé à l’Institution ?

Tome 3 : Les tentacules du malAvec ses compagnons, Ewilan poursuit son périple vers Valingaï afin de rendre Illian à sa famille, retrouver ses parents et contrer la méduse qui envahit l’Imagination. Parvenus à Hurindaï, une cité-état qui subit les assauts de l’armée de Valingaï, ils échappent de peu à la mort et reprennent leur voyage jusqu’à Valingaï. C’est dans cette cité, sur le sable de l’arène, que leur destin va se jouer.


Mon avis

Tout commence avec un petit besoin de liberté et d'indépendance. Ewilan et Salim, décident d'un petit moment en amoureux mais tout bascule après seulement quelques pages : Ewilan est enlevée. Salim n'a aucun moyen de prévenir leurs amis de Gwendalavir et l'aventure du premier tome se focalise sur le développement des deux protagonistes. Elle leur permet de développer une psychologie plus adulte, avec ses forces et ses blessures. Pierre Bottero tente une nouvelle approche en insérant un peu de suspens de type thriller avec des meurtres étranges qui parsèment la capitale (nous, lecteurs, ne sommes pas tout à fait dupes). Sans spolier, je vous dirai qu'il y a un petit clin d'oeil à notre univers et aux limites de notre rationnalité en fin de tome. Sans surprise, nos héros sans tirent et l'aventure continue en Gwendalavir avec un nouveau personnage, Illian. 

Un nouveau personnage est arrivé et, de jeune adolescente, Ewilan devient grande soeur maternante envers un petit garçon aux pouvoirs inhabituel et qui semble provenir d'un autre continent de Gwendalavir. Une périple s'engage, les adolescents grandissent. Les liens entre les compagnons de la première trilogie se renforcent. Une plus grande place est laissée à la romance, aux peurs et aux sentiments de chacun. Cet ensemble reflète un peu plus la mentalité d'adolescents plus âgés et j'ai toujours eu l'impression que l'écriture de Pierre Bottero grandissait avec ses lecteurs. 

Nous retrouvons une bataille entre le bien et le mal, sans prise de tête : le mal est une bestioles d'un autre univers bien décidée à envahir Gwendalavir. Aucun besoin de lui trouver des excuses, Ewilan doit "juste" la combattre. Cependant, pour la vaincre, les sacrifices sont énormes et la notion de peur de mourir et de devoir à accomplir font leur chemin. Cette trilogie est donc un peu plus profonde que la précédente. Et puis, il y a aussi l'image idéale des parents biologiques qui est remise en question. 

Encore une fois, une trilogie qui a survécu à de multiples relectures et qui est absolument essentielle si on a déjà lu La quête d'Ewilan. 


Le Pacte des Marchombres

J'ai décidé de présenter dans la même foulée Le pacte des Marchombres. Une bonne raison à cela : Ellana (tome 1) et Ellana l'envol (tome2) se déroulent avant La quête d'Ewilan tandis qu'Ellana la prophétie (tome3) prend place après Les Mondes d'Ewilan. Il est donc nécessaires d'avoir lu les trilogies précédentes pour continuer sa lecture.

Vous l'aurez deviné, cette fois, nous nous arrêtons sur le cas d'Ellana, un des personnages phares de La quête d'Ewilan. Personnellement, c'est mon préféré et je ne pense pas être l'une des rares. Pierre Bottero nous retrace ici la jeunesse d'Ellana avant de donner uen suite aux aventures d'Ewilan et ses amis.


Tome 1 : EllanaEllana a 13 ans quand, sur sa route, elle croise Jilano Alhuïn, le plus grand des maîtres marchombres. Il lui propose de lui enseigner les secrets de sa guilde. Elle accepte de devenir son élève. Commence un apprentissage jalonné de dangers, en quête de liberté...

Tome 2 : Ellana l'envolEncore apprentie marchombre, Ellana est chargée par son maître Jilano d’escorter une caravane au chargement précieux et mystérieux. Mais au fil de ses rencontres, Ellana peine à identifier ses véritables ennemis, la Voie tend à se dérober devant elle et les choix qui engagent sa loyauté et ses sentiments se révèlent périlleux. Lorsqu’elle retrouve Nillem près du lac Chen, elle découvre les nouvelles attaches du séduisant marchombre ainsi qu’une étrange Prophétie qui les lie et les sépare à la fois...

Tome 3 : Ellana la prophétieDésormais marchombre accomplie, Ellana a rejoint Ewilan, Edwin et Salim. Alors qu’elle croit avoir enfin trouvé l’amour auprès d’Edwin, les mercenaires du Chaos menacent la guilde et l’Empire, s’appuyant sur une antique prophétie…


Mon avis

Le pacte des marchombre est, selon moi, la plus aboutie des trois trilogies que j'ai présentées ici, et c'est d'ailleurs celle qui a été publiée en dernier. 

Le personnage d'Ellana est à nouveau un personnage sans attache mais qui doit se construire au travers de relations de compagnonnage. C'est ainsi que Jilano prend toute son importance car il lui donne à la fois des compétences mais aussi un développement moral. La recherche de liberté pour soi a ses limites, comment les dépasser sans nuire ? L'auteur s'en tire bien, esquive les questions les plus ardues mais donne les bonnes bases pour donner envie de mettre un miroir devant soi. Une route qui n'est pas toute tracée demande beaucoup de temps, d'inrospaction, de poésié, de doute et de confiance en soi, risque de perdre pour risquer d'y gagner au final. Ellana peut se tromper de chemin, elle n'est pas punie, il n'y a pas de route du bien et de route du mal. Elle doit seulement trouver sa place dans le monde et devenir ce qu'elle veut pour elle-meme (et ce n'est pas simple). 

Les marchombres sont présentés comme un compagnonnage mais c'est plus une école de pensée. Devenir marchombre dans l'âme, ça laisse rêveur et ça répond surtout à la quête de liberté des grands adolescents, il questionne l'amour (aimer et être aimer) et les pièges relationnels (que penser d'autre du personnage de Nillem si ce n'est qu'il devient l'antithèse d'Ellana ?). Il y a pas mal de choses pour grandir dans toute cette histoire. 

Et étonnament, nous restons dans un roman d'aventures. Pierre Bottero joue avec doigté avec les différents styles. Il propose même la poésie marchombre (3 vers pour exprimer une idée ou un sentiment) qui s'inspire des haïkus. Combien d'adolescents ne s'y sont pas essayés ensuite ?

Un tournant est pris dans le dernier tome que je trouve plus difficile à aborder que les autres. Ellana est amoureuse et entre dans une autre phase de sa vie avec un enfant dans les pattes. Ellana, à travers des épreuves douloureuses, regarde ses origines, ceux qui l'ont aimées, fait grandir, pour retrouver son fils. Ca me semble un petit clin d'oeil aux transitions émotionnelles du devenir parent que Pierre Bottero utlise afin d'en faire un récit d'action. Une belle métaphore ? J'en laisse les adultes en être juges et les adolescents la créer pour eux-mêmes. 

Une très belle trilogie, à lire encore et encore. 

mardi 19 mai 2015

WILLIAMS Sandy, Sidhe


Ce que raconte cette trilogie

McKenzie Lewis est différente : elle voit non seulement les faes mais elle a aussi le pouvoir de retrouver leur trace lorsqu'ils se téléportent. Capacité inestimable pour le roi des faes piégé dans une guerre sans merci contre de sanguinaires usurpateurs de trône. Mais lorsque McKenzie est enlevée par ces derniers, elle se trouve confrontée à un dilemme : faire confiance à Kyol, le maître d'armes du roi qu'elle aime en secret depuis dix ans, ou à Aren, le meneur des rebelles, qui tente de lui révéler le véritable visage de la cour...


Ce que j'en ai pensé 

L'univers : Les personnages évoluent dans deux univers différents, notre terre et le monde des faés, séparés par l'Entre-Deux. Les faés, dans cette saga,  sont des créatures magiques qui peuvent voyager entre les deux mondes et beaucoup d'autres choses. Ça n'empêche que leur population est tourmentée par les guerres intestines qui les poussent à recruter certains humains pour leur don de double-vue, c'est-à-dire qu'ils peuvent percer les illusions magiques des faés. Avec cette base, l'auteur a créé toute une foule d'éléments propres à ce nouvel univers : une histoire, des règles, une géographie. Je trouve néanmoins qu'il manque d'anecdotes sur la culture, les coutumes, les habitants (il n'y a pas d'enfants, notamment).  De ce fait, il manque de vivant dans toute cette histoire, de crédibilité, de réalisme malgré son originalité.
           
Les personnages : L'auteur a fortement axé son récit sur les relations entre les personnages, leurs émotions, ... Pourtant, quelques points laissent à désirer. Comme leur manque de consistance, ils sont assez imprévisibles, difficiles à cerner, et même plutôt illogiques (McKenzie est même un peu cruche par moment, il faut bien l'avouer) ; ceci dit, au fur et à mesure, ça s'améliore. Dés le début, un triangle amoureux se forme entre McKenzie (la diseuse d'ombre de service), le trop gentil Kyol et le ténébreux séducteur Aren. C'est tellement classique que l'on devrait s'en lasser et, pourtant, on se laisse prendre au jeu de cette romance un peu trop gentille, un peu trop facile mais distrayante.

L'histoire : est très entraînante, il n'y a pas à dire. Les actions s'enchaînent les unes à la suite des autres, on n'a pas le temps de s'ennuyer tout au long de ses trois tomes. Du côté de l'intrigue, que se passe-t-il ? Depuis des années, le roi Altroth protège farouchement son trône des Rebelles menés par Aren.  Pour ce faire, il emploie des humains, comme notre McKenzie, qui se fait très vite enlever par Aren qui tente lui ouvrir les yeux. Pourquoi elle spécialement ? Je pose encore la question. Très vite on devine la suite des aventures, qui découlent de manière logique. L'auteur  a eu la bonne idée de ne pas mettre trop de couches et d'emmêler trop les choses : on reste focalisé sur l'accession au trône des Rebelles et des problèmes qui y sont liés. L'intrigue en  elle-même est assez bien ficelée : l'auteur commence à glisser des éléments qui serviront au grand final depuis le deuxième tome. Pourtant, j'ai trouvé que la fin était assez vite liquidée, et qu'elle laisse une impression de non-fini.

L'écriture : Il n'y a pas grand chose à dire. Comme on en voit beaucoup chez les auteurs américains : facile, directe, manquant un peu de fantaisie, (trop?) peu de descriptions. Par contre, la traduction n'est vraiment pas terrible. Dommage !

C'est très bien tout ça mais c'est plutôt une description du produit qu'autre chose. Je sais, je n'étais vraiment pas très inspirée. Je crois d'ailleurs que c'est le mot final : je ne suis pas inspirée. Cette série ne m'a pas apporté d'émotions particulières, ni de réflexions (bon, ça on s'y attendait), ni ne m'a vraiment fait voyager. Elle est addictive d'une certaine manière, et certainement agréable. Peut-être que le plus gros problème, c'est que cette trilogie semble s'adresser à un public plus jeune que mes 22 ans.

Les couvertures américaines sont bien plus belles, j'en profite donc pour les mettre ici.


Si vous voulez retrouver mon avis détaillé sur chaque tome, vous n'avez qu'à cliquer sur les couverture. Vous retrouverez mon blog principal sur Skyrock.



mardi 21 octobre 2014

MARMELL Ari, Widdershins


La saga Widdershins est composée de :
Tome 1 : Le pacte de la voleuse
Tome 2 : Le pacte du mensonge
Tome 3 : Lost Covenant (non édité)
Tome 4 : Covenant's End (non édité)


Tome 1 : Le pacte de la voleuse


Avant d'acheter ce roman, j'avais lu un extrait que je n'avais pas trouvé concluant. Après de multiples hésitations, j'ai fini par céder ... et j'en suis plutôt contente car l'extrait ne reflétait pas vraiment le roman.
Il faut dire que la couverture y a contribué grandement : elle attire immédiatement l'œil avec le dessin assez doux qui met en valeur le personnage qui est au centre de l'attention. Celui-ci n'est autre que Widdershins (alias Adrienne Satti) avec ses cheveux bruns ternes et ses yeux couleur océan, comme décrit dans les premiers chapitres. Maintenant passons aux choses sérieuses ...

Adrienne aurait pu être une heureuse prolétaire de Davillon, entourée de parents aimants mais, dès ses neuf ans, les nombreux dieux protecteurs semblent en avoir décidé autrement. En quelques années, elle a connu de nombreux revers, tragiques ou heureux qui lui ont forgé un caractère unique et tant d'identités aux multiples facettes. C'est ainsi qu'elle est devenue Widdershins (Shins pour les intimes) voleuse intrépide et fugace, emplie de liberté et accompagnée à toute heure du jour et de la nuit par son fidèle dieu, Olgun - ça aussi, c'est tout une histoire – oublié de tous, sauf d'elle.  Ensemble, ils forment un couple certes totalement immature mais aussi taquin et plein d'humour.
D'autres personnages intéressants apparaissent tout au long du récit, ce qui en rajoute en surprise. Il y a en a un qui m'a particulièrement tapé dans l'œil : Renard Lambert, voleur et mentor de la jeune femme qui a un caractère quelque peu troublant : excentrique, exubérant, passionné, secret ... très mystérieux en somme !

L'utilisation d'un chapitre dans le passé pour un chapitre dans le présent est parfois de trop (je n'utiliserais pas le terme « lourd » pour autant) mais c'est un choix original. Surtout que les passages dans le passé font lien, à chaque fois, avec le présent pour donner des pièces du puzzle et, finalement, ils ne rompent pas trop le fil du récit.

Tout ceci nous plonge donc dans les sombres ruelles d'un Davillon médiéval où se trame une horrible machination  – on pouvait bien s'en douter – qui met Shins et ses amis à rude épreuve car le passé et le présent sont plus liés qu'il n'y paraît et les dieux ne sont pas étrangers à ces bouleversements. Eh oui ! Les dieux ont une place importante dans ce récit et mène à certaines questions métaphysiques qui seront peut-être considérées dans les tomes à venir.

L'écriture est vraiment agréable à lire : légère et pleine d'humour, mais pas enfantine du tout ! En fait, c'est le seul reproche que je vais vraiment faire : j'ai trouvé que la plume manque un peu d'émotions dans les moments les plus tragiques.

En conclusion, le premier tome de Widdershins a été une bonne lecture sans être originale. Par contre, humour contrastant avec certaines tragédies, rebondissements et mystères sont au rendez-vous.

:)

dimanche 25 mai 2014

PAOLINI Christopher, L'Héritage



Le cycle de l'héritage est composé de 4 tomes
  • Tome 1 : Eragon
  • Tome 2 : L'Aîné
  • Tome 3 : Brisingr
  • Tome 4 : L'Héritage ou la crypte des âmes




Dernier tome d'une saga épique où un jeune homme, Eragon, et sa dragonne, Saphira, se battent pour faire vivre la liberté des peuples d'Alagaësia. A la tête d'une armée rebelle, il marche sur la capitale pour un "combat des titans" contre Galbatorix, ancien dragonnier devenu tyran depuis plus d'un siècle. Ce quatrième tome est clairement manichéen, manque de rebondissements et les grands combats annoncés pourraient se révéler légèrement plats. C'est dommage pour cette série qui, même si elle manquait de maturité, n'avait pas si mal commencé. 



L'histoire
Je ne l'ai pas trouvée fantastique, ni originale, ni pleine de rebondissements ou de retournements de situation. Donc, les Vardens sont prêt à mettre un coup fatal à l'empire mené par Galbatorix et Eragon devra mener le combat le plus terrifiant : vaincre le tyran qui a massé une force énorme autour de lui mais pour cela, de deux choses l'une, les Vardens doivent livrer bataille aux différentes villes qui parsèment le chemin et trouver une puissance capable de renverser Galbatorix. Ceci parait logique et raisonnable pour autant qu'on ne s'appesantisse pas sur chaque ville, qui sonne comme un repeat mal géré, ce qui a malheureusement été le cas. Le début très long à avaler car on a l'impression qu'il ne se passe rien pendant des chapitres et des chapitres. Des combats un peu de repos, un combat de sorciers, un combat entre guerriers, un peu de repos, et on recommence le cycle. Ça peut très vite devenir lassant. 
De même, après toutes les pages qu'on a dû parcourir, on s'attend à un combat grandiose entre Eragon et Galbatorix, avec des morts des blessés, des surprises, ... mais c'est plat, définitivement plat. Galbatorix est censé être extrêmement intelligent, retors et manipulateur. C'est pourtant avec une ruse trop facile et un peu par chance qu'il est vaincu (Je ne pense pas vraiment spoiler : tout le monde se doute qu'il doit être vaincu, sinon, le Cycle de L'Héritage n'aurait pas de raison d'être).
Donc côté scénario, c'est vraiment très décevant.

Les personnages
Il manque vraiment quelque chose à ce dernier tome ... Ce sont les interactions entre les personnages principaux. Par exemple, le jeu entre Eragon et Saphira n'est absolument pas exploité cette fois. Or, c'était vraiment un des points forts de toute la série. Autre exemple, l'amour impossible entre Arya et Eragon, qui avait tendance à mettre un peu de piquant dans le jeu et à rendre Eragon, vivant et humain ; cette fois, ils seraient juste amis que ça ne changerait pas grand chose ... Et d'autres choses sont à la venant : Roran et Katrina attendent un enfant mais j'ai eu beaucoup de mal avec a tellement leurs relations entre eux sont distantes dans le livre. Je crois qu'il ne lui témoigne vraiment de l'affection qu'une seule fois sur les 800 pages de cette énorme brique (la pauvre !).
Et qui mène la danse pour moi dans ce tome ? Je pense que les personnages que j'ai trouvés les plus intéressants sont Murtagh et Nasuada, qui montrent des parties de leur âme qu'on ignorait.
C'est donc également sur ce point.

L'écriture ...
n'est pas à chier du tout mais elle manque de profondeur et de finesse. Elle est très descriptive et ça la rend parfois ennuyante. Je trouve que C. Paolini ne sait pas faire de belles descriptions : elles ne sont ni courtes, ni utiles car elles ne permettent pas d'imaginer les lieux, l'ambiance. Il m'est même arrivé d'en passer, c'est dire. Par contre pour les moments d'action et les dialogues (qui font la majorité du livre), n'ont pas vraiment de défaut. Il vaudrait donc mieux qu'il se concentre sur ce genre d'éléments qui étaient sa marque de fabrique, qu'on aime ou qu'on n'aime pas.
Autre chose, je trouve qu'il doit gérer trop de personnages pour lui. En effet, il prend trois points de vue différents : Eragon, Roran et Nasuada. A force, il se répète et en rajoute inutilement car il ne se sert jamais de "zones d'ombre", je parle de ces moments qu'un auteur ne raconte pas vraiment et n'évoque que le résultat final qui intéresse le lecteur. Non chez Paolini, vous avez droit à l'histoire en long  et en large, ce qui alourdi beaucoup le récit.

Un tome de trop ?
A l'origine, l'Héritage aurait du être une trilogie puis l'auteur s'est ravisé ... C'est vrai que goupiller les évènements du tome trois avec les quelques éléments important de ce tome-ci, risquait de devenir très chaud et bien trop rapide pour qu'on puisse apprécier. Par contre, L'Héritage est vraiment trop long. Pourquoi ne pas avoir fait un tome 3 plus petit en remettant quelques morceaux dans le tome suivant et arriver à des tome 3 et 4 de 600  pages chacun ?

Résultat, j'ai l'impression que l'auteur a allongé la sauce à l'eau et ainsi rendu le récit fade, avec des batailles sans grand intérêt et des descriptions branlantes.

Lise






lundi 9 décembre 2013

FUNKE Cornelia (Triogie de cœur d'Encre)

1. Coeur d'encre
2. Sang d'encre
3. Mort d'encre

Coeur d'encre

Quatrième de couverture 
Meggie, douze ans, vit seule avec son père, Mo. Comme lui, elle a une passion pour les livres. Mais pourquoi Mo ne lit-il plus d'histoires à voix haute ? Ses livres auraient-ils un secret ? Leurs mots auraient-ils un pouvoir ? Un soir, un étrange personnage frappe à leur porte. Alors commence pour Meggie et Mo une extraordinaire aventure, encore plus folle que celles que racontent les livres. Et leur vie va changer pour toujours...

Avis personnel
♥♥♥♥♥ J'avais déjà lu un livre de Cornelia Funke il y a quelques années. C'est avec plaisir que je la retrouve avec ce livre où son écriture n'a pas changé ni son inventivité ! L'aventure démarre très tôt dans ce livre et on n'a pas le temps de se reposer sauf un petit essoufflement dans un chapitre au milieu du roman. Mais quelle aventure ! Il est difficile d'imaginer les personnage des romans fantastiques que nous lisons arriver dans notre monde et de s'y développer pleinement (surtout s'ils sont méchants, pas beaux ou que sais-je) pourtant, ici, c'est fait. Vous y trouverez un méchant, mais vraiment vraiment méchant. Un méchant qu'on désire absolument voir disparaître. Un méchant qui est méchant, quoi !
D'habitude, dans nos histoires fantastiques, les héros sont courageux, ils ne baissent jamais les bras, ils n'ont jamais peur ! Ici, ce n'est pas le cas : les personnages sont humains, ils ont peurs des grands méchants, ils ont peur pour ce qu'ils ont de plus cher et, malgré quelques réactions relevant d'un certain courage, on sent cette peur dans toute l'histoire. Comme on peut le deviner, il en découle un suspens intense.
C'est un roman qui parle d'aventures autour d'un livre, de la passion de lire, du plaisir de lire. Et tout ceci avec une écriture enfantine qui n'est pas pour déplaire, l'impression que la petite Meggie raconte est très intéressante et donne bien plus l'impression d'être pris(e) dans le tourments de son histoire.

Retrouvez l'article au complet : ici.


Sang d'encre

Quatrième de couverture
Meggie et ses parents savourent leurs retrouvailles lorsque Farid apporte une nouvelle bouleversante : prêt à tout pour revoir les fées et sa famille, Doigt de Poussière a regagné le Monde d'encre, ignorant qu'un grand danger l'attend. Farid et Meggie décident de partir à sa recherche. C'est le début d'un voyage incroyable... et terrifiant.

Avis personnel 
♥♥♥♥♥ Petit coup de cœur pour ce second tome, qui poursuit très bien les aventures de Meggie et sa famille.
On y découvre de nouveaux personnages, des grands méchants comme Tête de Vipère, aux ménestrels au coeur d'or comme le Prince Noir, qui vivent dans le monde d'Encre. (Eh oui ! Cette fois, on entre dans cet univers féerique et cruel). Quant aux personnages que l'on connaissait déjà, ils sont beaucoup plus approfondis ... et moins "parfaits" : l'auteur nous dévoile leurs côtés sombres, qui ne les rendent que plus réalistes et plus attachants. Ceux-ci nouent dés lors des relations plus complexes .
Cette fois , le don de certains pour faire apparaître des personnages par la lecture est vraiment mis en avant et même plus : une grande partie de l'histoire en dépend. Car dans le monde d'Encre, les mots écrits par Fenoglio et lus par Meggie prennent réalité. Pour autant, ça ne peut pas leur permettre de contrôler le cours des choses mais seulement de l'influencer.
Je me suis laissée bercer d'abord par l'univers médiéval remplis de fées et autres créatures étranges, puis après, par les aventures de Meggie (qui n'en mène pas large) qui ne cessent de chambouler Encre et de modifier les règles établies.
Ce roman contient un vrai suspens : impossible de connaître la tournure des événements, on va de surprises en surprises constamment.
Bref, j'ai adoré. Je ne me suis pas ennuyée du tout. L'écriture correspond très bien, simple et concise souvent, et beaucoup plus raffinée au besoin. C'est vraiment super.

Retrouvez l'article au complet : ici.


Mort d'encre 

Quatrième de couverture
Depuis que Doigt de Poussière est mort et que Tête de Vipère est au pouvoir, l'histoire qui retient Meggie et Mo a pris un tour plus violent que jamais. Mais avec l'arrivée de l'hiver vient l'espoir. Si seulement Mo pouvait corriger les erreurs du passé et faire un pacte avec la Mort...
Mais celle-ci exige bien des sacrifices.

Avis personnel
♥♥♥♥♥ Alors pour commencer, j'attendais beaucoup de ce roman parce que j'avais adoré les deux tomes précédents. Malheureusement, ce début est très lent pour la mise en place de l'intrigue. L'auteur répète beaucoup de choses déjà exprimées dans le second tome. Si cela s'était trouvé plus éparpillé le résultat aurait génial mais voilà : les personnages ont l'air torturés par le passé et refusent de poursuivre leur chemin comme s'ils pouvaient tout effacer pendant quasiment les 200 premières pages ... C'est un peu long.
     Pour revenir à l'intrigue, désormais Resa, Meggie et Mo vivent dans le monde d'Encre, mais Mo est devenu réellement le Geai bleu, un célèbre brigand qui défend les faibles, au détriment de sa vraie personnalité. Le monde est terriblement bouleversé dans son équilibre car Tête de Vipère, l'affreux méchant, règne en maître ... cependant le livre qui rend le tyran immortel est en train de pourrir accompagné de son propriétaire. Commence alors la vraie confrontation entre Tête de Vipère et le Geai bleu. Une bataille de mots difficile, où la Mort intervient, inquiétante et mystérieuse. Car dans ce monde, les mots lus par certains personnages prennent vie.
      J'ai trouvé l'interaction entre les personnages, leur destin et les mots, très intéressante. Il devient très difficile de savoir si les mots conduisent vers un destin, ou si les mots ne dévoilent qu'une partie du destin des personnages. Seule la mort connait la réponse car elle seule n'est pas soumise aux mots.
      Et finalement, la fin m'a totalement séduite, elle laisse pleins de portes ouvertes sur la vie à venir des personnages, même si on en devine certaines lignes. Ce qui laisse l'imagination du lecteur l'emporter encore, alors que le livre est fermé depuis un moment.
      Donc, globalement c'est une bonne lecture, et la trilogie est une excellente découverte.

Retrouvez l'article au complet : ici

dimanche 8 décembre 2013

JAMES E. L., Cinquante Nuances

Tomes faisant partie de cette trilogie (Fifty Shades) :
1. Cinquante nuances de Grey
2. Cinquante nuances plus sombres
3. Cinquante nuances plus claires

Tome 1 : Cinquante nuances de Grey



Lorsqu'Anastasia Steele, étudiante en littérature, interviewe le richissime jeune chef d'entreprise Christian Grey, elle le trouve très séduisant mais profondément intimidant. Convaincue que leur rencontre a été désastreuse, elle tente de l'oublier – jusqu'à ce qu'il débarque dans le magasin où elle travaille et l'invite à un rendez-vous en tête-à-tête.
Naïve et innocente, Ana ne se reconnait pas dans son désir pour cet homme. Quand il la prévient de garder ses distances, cela ne fait que raviver son trouble.
Mais Grey est tourmenté par des démons intérieurs, et consumé par le besoin de tout contrôler. Lorsqu'ils entament une liaison passionnée, Ana découvre ses propres désirs, ainsi que les secrets obscurs que Grey tient à dissimuler aux regards indiscrets...





Mon avis

♥♥♥♥♥  Cinquante nuances est un best-seller récent, basé sur un mélange de romance et de relation sado-maso sexuelle entre les personnages principaux que sont Ana, la naïve étudiante en littérature, et Christian, le mystérieux et riche homme d'affaire. Dans tout son côté romance, il m'a un peu ennuyée : il ressemble énormément à un compte de fée avec le magnifique prince qui tombe amoureux de la pauvre fille qu'elle pense être. Adieu le réalisme. Ceci a été parmi mes premières impressions en lisant ce livre. Mais, par la suite, bien des choses s'améliorent.

Côté personnage, Anastasia (Ana pour les intimes) est un personnage fade en début de roman mais commence à prendre de plus en plus de caractère au fil des pages. Dans la première partie du roman, elle est très "guimauve" : en amour, elle ne sait pas ce qu'elle veut et a tendance à revenir d'innombrables fois dessus, ce qui a tendance à m'énerver ... heureusement cela s'estompe. A ses côté, Christian Grey, un homme sombre et mystérieux  : on ne sait pas beaucoup de lui si ce n'est qu'il est dominateur et maniaque du contrôle. Je l'ai trouvé un peu trop stéréotypé mais là aussi, le personnage évolue et se pare de nuance plus étranges dans son caractère. Et le dernier personnage que j'ai trouvé important est Kate, la meilleure amie d'Ana, qui a un caractère bien trempé et est prête à tout pour ses amis. C'est ce dernier personnage que j'ai largement préféré soit dit en passant.

La relation entre Ana et Christian est assez étrange et peu crédible au début, mais finit par évoluer vers une quelque chose de plus réaliste. Au début où Ana rencontre Grey, j'ai eu l'impression de lire un conte de fée, tout compris : le prince beau à tomber, intelligent et riche en face d'une faible femme intelligente et naïve, un peu ça va mais trop, c'est lassant. Peu à peu, la relation tourne uniquement sexuelle (surtout SM) et je dis bien uniquement : même commentaire que tout à l'heure, un peu, ok, mais trop c'est trop. Ceci évolue vers un terrain un peu plus normal, en introduisant de plus en plus d'attachements émotionnels entre les deux protagonistes. A la fin du livre, je me suis même attachée à ce couple curieux.

L'écriture de EL James ne m'a pas vraiment éblouie et je l'ai même trouvée plutôt médiocre : ennuyante, répétitive et absolument jamais enjolivée. Quand je parle de répétitive, je fais référence au manque de vocabulaire varié : régulièrement le même mot est réutilisé sur plusieurs lignes d'une même page. Alors erreurs de traduction ou de l'auteur, à vérifier ! Sinon, il faut lui laisser qu'il se lit vite, car on ne cesse de vouloir connaitre la suite. Il est très entraînant sur ce point et tout le roman est basé sur les pensées d'Ana (écriture à la première personne).

Bref, si le début de ce roman laisse à désirer, la fin et sa chute saisissante donne plutôt bien. Il est fortement basé sur la relation entre Ana et Christian du point de de vue de celle-ci (logique puisqu'elle est le narrateur). Le ton est très léger : on ne se pose pas de questions et c'est assez reposant. Malgré cette critique qui peut paraître négative, j'ai envie de découvrir le second tome pour tout dire, cette lecture est loin d'être du perdu.




Tome 2 : Cinquante nuances plus sombres



Dépassée par les sombres secrets de Christian Grey, Ana Steele a mis un terme à leur relation pour se consacrer à sa carrière d'éditrice. Mais son désir pour Grey occupe toujours toutes ses pensées et lorsqu'il lui propose un nouvel accord, elle ne peut y résister.
Peu à peu, elle en apprend davantage sur le douloureux passé de son ténébreux M. Cinquante Nuances, toujours aussi passionné. Tandis que Christian lutte contre ses démons intérieurs, Ana doit prendre la décision la plus importante de sa vie.



Mon avis
 
♥♥♥♥♥ Tout d'abord, j'ai été déçue par les premiers chapitres, ce qui est un très mauvais début. A la fin du premier tome, Ana se sépare de Grey pour des raisons qui lui sont propre mais compréhensible et maintenant, elle se remet avec lui comme si rien ne s'était vraiment passé ... On repart de zéro et tout va bien ? Pourquoi pas, sur une autre planète sans doute.

Le déroulement de la relation entre Ana et Grey est assez mignon, mais je serai loin de dire qu'il est réaliste. Notamment à cause de la psychologie à deux balles du roman. L'auteur devrait vraiment se renseigner un minimum sur les professions médicales et paramédicales traitant ce sujet, ou alors s'arranger pour ne pas avoir à décrire une rencontre soi-disant professionnelle entre Ana et le psychothérapeute de Grey.

Et côté personnage, il n'y a pas de merveilles : on se retrouve uniquement focalisé sur Ana qui a un caractère qui parfois m'exaspère. Je suis désolée de le dire ainsi ... mais qu'est-ce qu'elle peut-être conne parfois. Dans une situation de danger, Grey lui dit plusieurs fois de faire quelque chose et elle fait exactement le contraire (et après elle s'étonne qu'il n'est pas très content) ou alors ses réflexions dans le livre ... Bref le personnage principal ne me plait vraiment pas et aucun personnage secondaire n'est là pour sauver la mise (même Grey).

L'écriture est vraiment mauvaise. Je n'ai pas d'autre mot. Elle en devient terriblement fatigante. Le vocabulaire est souvent répétitif, tout comme certaines expressions. De même, l'auteur s'amuse à décrire chaque partie de jambes en l'air du début à la fin ... évidemment après très peu de temps, ça perd tout intérêt. Autre remarque en rapport toute l'action se passe en à peu près deux semaines, c'est vraiment très peu de temps. Ce que j'en conclu : l'auteur n'a pas su installer d'ellipses (passé des événements non important en donnant une impression de durée) dans son histoire, et pour ce que j'en ai remarqué est incapable de condenser certains événements. Du coup, on se retrouve avec un texte à rallonge sans intérêt majeur, si ce n'est rajouter des pages pour mieux les vendre.

Je ne pense pas avoir à rajouter autre chose sans enfoncer vraiment ce livre. Je me suis bien mise à rire quelques fois devant certaines idioties d'Ana mais rien de plus, donc il ne vaut vraiment la peine pour moi. Je lirai quand même le dernier tome au point où j'en suis mais je ne recommande vraiment pas cette trilogie.


Tome 3 : Cinquante nuances plus claires


Ana et Christian ont tout pour être heureux : l'amour, la fortune et un avenir plein de promesses. Ana apprend à vivre dans le monde fastueux de son M. Cinquante Nuances, sans perdre son intégrité ni son indépendance, tandis que Christian s'efforce de se défaire de son obsession du contrôle et d'oublier son terrible passé. Mais bientôt, alors que tout semble leur sourire, le destin les rattrape et leurs pires cauchemars deviennent réalité... Un happy end est-il possible pour Christian Grey et Anastasia Steele ?


Mon avis

♥♥♥♥ Peut-être que si j'étais en pleine frustration sexuelle, j'aurais eu une once d'intérêt pour ce roman. En tout cas, sa lecture a été pénitence et je l'ai finalement lu en diagonale pour avoir enfin fini cette fichue trilogie. Bref, je n'en ai vraiment pas tiré grand-chose de bien.

Il y a une chose que je supporte de moins en moins, ce sont les mauvaises plumes. En effet, on ne peut absolument pas nier qu'il est très mal écrit avec des phrases télégraphiques, du vocabulaire limité et des répétitions absolument lassantes. Certains arrivent à passer au-dessus de ce problème, moi pas du tout.

Du côté des personnages, ce n'est pas mieux ! Ana est tellement naïve et indécise qu'elle en devient agaçante. Quant à Christian Grey, je n'avais qu'une envie : lui foutre des baffes. Quand on en arrive là, c'est mal parti pour l'histoire en général. Alors le conte de fée genre "je suis riche et philanthrope (ben oui, j'offre des millions à de pauvres petits affamés) mais je coule des entreprises et je roule en Audi R8", ça ne dérange personne ? Il ne faut pas se foutre de la tête des gens non plus ! Ah ça, elle m'énerve cette mentalité américaine ! Et je n'ai même pas aborder le thème de leur relation de couple franchement malade : ni l'un, ni l'autre ne se rattrape, ni n'est plus sain. Qu'ils aillent tous les deux chez un psy avant de concevoir un môme ! Ah pardon, c'est trop tard. Oui, c'est bien connu l'avortement, ça n'existe pas ! Et tout est à la venant. Je m'énerve, je m'énerve, il faut que j'arrête.

Alors, le scénario ... où est-il passé celui-là ?! Des scènes de culs répétitives et gnangnans, du sexe soi-disant hard qui devient franchement dégoulinant de bons sentiments, un petit enlèvement pour pimenter les choses et une grossesse idiote, voilà en quoi consiste ce troisième tome. C'est franchement vide.

Et pour finir de m'achever, il y a cette stupide analyse psychologique qui ne correspond vraiment à rien mais qui ferait passer ce roman pour plus qu'il n'est auprès de certains. "C'est à cause de ma mère que je baise pervers." Si c'est censé représenter une psychologie des personnages construite, c'est raté. Et pourtant, l'auteur ne peut s'empêcher de nous rabâcher les oreilles avec ça.

Bref, je suis désolée pour les fans, j'ai détesté ce roman plus qu'aucun autre de la trilogie. La fin elle-même m'a parue lourdingue et psychédélique. Je ne suis pas prête de lire une seule ligne de plus de ce truc.