Le cycle de l'héritage est composé de 4 tomes
- Tome 1 : Eragon
- Tome 2 : L'Aîné
- Tome 3 : Brisingr
- Tome 4 : L'Héritage ou la crypte des âmes
Dernier tome d'une saga épique
où un jeune homme, Eragon, et sa dragonne, Saphira, se battent pour faire vivre
la liberté des peuples d'Alagaësia. A la tête d'une armée rebelle, il marche
sur la capitale pour un "combat des titans" contre Galbatorix, ancien dragonnier
devenu tyran depuis plus d'un siècle. Ce quatrième tome est clairement manichéen, manque
de rebondissements et les grands combats annoncés pourraient se révéler légèrement plats. C'est dommage pour cette série qui, même si elle manquait de
maturité, n'avait pas si mal commencé.
Je ne l'ai pas trouvée fantastique, ni originale, ni
pleine de rebondissements ou de retournements de situation. Donc, les Vardens
sont prêt à mettre un coup fatal à l'empire mené par Galbatorix et Eragon devra
mener le combat le plus terrifiant : vaincre le tyran qui a massé une force
énorme autour de lui mais pour cela, de deux choses l'une, les Vardens doivent
livrer bataille aux différentes villes qui parsèment le chemin et trouver une
puissance capable de renverser Galbatorix. Ceci parait logique et raisonnable
pour autant qu'on ne s'appesantisse pas sur chaque ville, qui sonne comme un
repeat mal géré, ce qui a malheureusement été le cas. Le début très long à
avaler car on a l'impression qu'il ne se passe rien pendant des chapitres et
des chapitres. Des combats un peu de repos, un combat de sorciers, un combat entre guerriers, un peu de repos, et on recommence le cycle. Ça peut très vite devenir lassant.
De même, après toutes les pages qu'on a dû parcourir, on
s'attend à un combat grandiose entre Eragon et Galbatorix, avec des morts des
blessés, des surprises, ... mais c'est plat, définitivement plat. Galbatorix
est censé être extrêmement intelligent, retors et manipulateur. C'est pourtant
avec une ruse trop facile et un peu par chance qu'il est vaincu (Je ne pense
pas vraiment spoiler : tout le monde se doute qu'il doit être vaincu, sinon, le
Cycle de L'Héritage n'aurait pas de raison d'être).
Donc côté scénario, c'est vraiment très décevant.
Les personnages
Il manque vraiment quelque chose à ce dernier tome ... Ce
sont les interactions entre les personnages principaux. Par exemple, le jeu
entre Eragon et Saphira n'est absolument pas exploité cette fois. Or, c'était
vraiment un des points forts de toute la série. Autre exemple, l'amour
impossible entre Arya et Eragon, qui avait tendance à mettre un peu de piquant
dans le jeu et à rendre Eragon, vivant et humain ; cette fois, ils seraient
juste amis que ça ne changerait pas grand chose ... Et d'autres choses sont à
la venant : Roran et Katrina attendent un enfant mais j'ai eu beaucoup de mal
avec a tellement leurs relations entre eux sont distantes dans le livre. Je crois qu'il
ne lui témoigne vraiment de l'affection qu'une seule fois sur les 800 pages de
cette énorme brique (la pauvre !).
Et qui mène la danse pour moi dans ce tome ? Je pense que
les personnages que j'ai trouvés les plus intéressants sont Murtagh et Nasuada,
qui montrent des parties de leur âme qu'on ignorait.
C'est donc également sur ce point.
L'écriture ...
n'est pas à chier du tout mais elle manque de profondeur
et de finesse. Elle est très descriptive et ça la rend parfois ennuyante. Je
trouve que C. Paolini ne sait pas faire de belles descriptions : elles ne sont
ni courtes, ni utiles car elles ne permettent pas d'imaginer les lieux,
l'ambiance. Il m'est même arrivé d'en passer, c'est dire. Par contre pour les
moments d'action et les dialogues (qui font la majorité du livre), n'ont pas
vraiment de défaut. Il vaudrait donc mieux qu'il se concentre sur ce genre
d'éléments qui étaient sa marque de fabrique, qu'on aime ou qu'on n'aime pas.
Autre chose, je trouve qu'il doit gérer trop de
personnages pour lui. En effet, il prend trois points de vue différents :
Eragon, Roran et Nasuada. A force, il se répète et en rajoute inutilement car
il ne se sert jamais de "zones d'ombre", je parle de ces moments
qu'un auteur ne raconte pas vraiment et n'évoque que le résultat final qui
intéresse le lecteur. Non chez Paolini, vous avez droit à l'histoire en
long et en large, ce qui alourdi
beaucoup le récit.
Un tome de trop ?
A l'origine, l'Héritage aurait du être une trilogie puis
l'auteur s'est ravisé ... C'est vrai que goupiller les évènements du tome trois
avec les quelques éléments important de ce tome-ci, risquait de devenir très
chaud et bien trop rapide pour qu'on puisse apprécier. Par contre, L'Héritage
est vraiment trop long. Pourquoi ne pas avoir fait un tome 3 plus petit en
remettant quelques morceaux dans le tome suivant et arriver à des tome 3 et 4
de 600 pages chacun ?
Résultat, j'ai l'impression que l'auteur a allongé la
sauce à l'eau et ainsi rendu le récit fade, avec des batailles sans grand
intérêt et des descriptions branlantes.
Lise
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