dimanche 25 mai 2014

PAOLINI Christopher, L'Héritage



Le cycle de l'héritage est composé de 4 tomes
  • Tome 1 : Eragon
  • Tome 2 : L'Aîné
  • Tome 3 : Brisingr
  • Tome 4 : L'Héritage ou la crypte des âmes




Dernier tome d'une saga épique où un jeune homme, Eragon, et sa dragonne, Saphira, se battent pour faire vivre la liberté des peuples d'Alagaësia. A la tête d'une armée rebelle, il marche sur la capitale pour un "combat des titans" contre Galbatorix, ancien dragonnier devenu tyran depuis plus d'un siècle. Ce quatrième tome est clairement manichéen, manque de rebondissements et les grands combats annoncés pourraient se révéler légèrement plats. C'est dommage pour cette série qui, même si elle manquait de maturité, n'avait pas si mal commencé. 



L'histoire
Je ne l'ai pas trouvée fantastique, ni originale, ni pleine de rebondissements ou de retournements de situation. Donc, les Vardens sont prêt à mettre un coup fatal à l'empire mené par Galbatorix et Eragon devra mener le combat le plus terrifiant : vaincre le tyran qui a massé une force énorme autour de lui mais pour cela, de deux choses l'une, les Vardens doivent livrer bataille aux différentes villes qui parsèment le chemin et trouver une puissance capable de renverser Galbatorix. Ceci parait logique et raisonnable pour autant qu'on ne s'appesantisse pas sur chaque ville, qui sonne comme un repeat mal géré, ce qui a malheureusement été le cas. Le début très long à avaler car on a l'impression qu'il ne se passe rien pendant des chapitres et des chapitres. Des combats un peu de repos, un combat de sorciers, un combat entre guerriers, un peu de repos, et on recommence le cycle. Ça peut très vite devenir lassant. 
De même, après toutes les pages qu'on a dû parcourir, on s'attend à un combat grandiose entre Eragon et Galbatorix, avec des morts des blessés, des surprises, ... mais c'est plat, définitivement plat. Galbatorix est censé être extrêmement intelligent, retors et manipulateur. C'est pourtant avec une ruse trop facile et un peu par chance qu'il est vaincu (Je ne pense pas vraiment spoiler : tout le monde se doute qu'il doit être vaincu, sinon, le Cycle de L'Héritage n'aurait pas de raison d'être).
Donc côté scénario, c'est vraiment très décevant.

Les personnages
Il manque vraiment quelque chose à ce dernier tome ... Ce sont les interactions entre les personnages principaux. Par exemple, le jeu entre Eragon et Saphira n'est absolument pas exploité cette fois. Or, c'était vraiment un des points forts de toute la série. Autre exemple, l'amour impossible entre Arya et Eragon, qui avait tendance à mettre un peu de piquant dans le jeu et à rendre Eragon, vivant et humain ; cette fois, ils seraient juste amis que ça ne changerait pas grand chose ... Et d'autres choses sont à la venant : Roran et Katrina attendent un enfant mais j'ai eu beaucoup de mal avec a tellement leurs relations entre eux sont distantes dans le livre. Je crois qu'il ne lui témoigne vraiment de l'affection qu'une seule fois sur les 800 pages de cette énorme brique (la pauvre !).
Et qui mène la danse pour moi dans ce tome ? Je pense que les personnages que j'ai trouvés les plus intéressants sont Murtagh et Nasuada, qui montrent des parties de leur âme qu'on ignorait.
C'est donc également sur ce point.

L'écriture ...
n'est pas à chier du tout mais elle manque de profondeur et de finesse. Elle est très descriptive et ça la rend parfois ennuyante. Je trouve que C. Paolini ne sait pas faire de belles descriptions : elles ne sont ni courtes, ni utiles car elles ne permettent pas d'imaginer les lieux, l'ambiance. Il m'est même arrivé d'en passer, c'est dire. Par contre pour les moments d'action et les dialogues (qui font la majorité du livre), n'ont pas vraiment de défaut. Il vaudrait donc mieux qu'il se concentre sur ce genre d'éléments qui étaient sa marque de fabrique, qu'on aime ou qu'on n'aime pas.
Autre chose, je trouve qu'il doit gérer trop de personnages pour lui. En effet, il prend trois points de vue différents : Eragon, Roran et Nasuada. A force, il se répète et en rajoute inutilement car il ne se sert jamais de "zones d'ombre", je parle de ces moments qu'un auteur ne raconte pas vraiment et n'évoque que le résultat final qui intéresse le lecteur. Non chez Paolini, vous avez droit à l'histoire en long  et en large, ce qui alourdi beaucoup le récit.

Un tome de trop ?
A l'origine, l'Héritage aurait du être une trilogie puis l'auteur s'est ravisé ... C'est vrai que goupiller les évènements du tome trois avec les quelques éléments important de ce tome-ci, risquait de devenir très chaud et bien trop rapide pour qu'on puisse apprécier. Par contre, L'Héritage est vraiment trop long. Pourquoi ne pas avoir fait un tome 3 plus petit en remettant quelques morceaux dans le tome suivant et arriver à des tome 3 et 4 de 600  pages chacun ?

Résultat, j'ai l'impression que l'auteur a allongé la sauce à l'eau et ainsi rendu le récit fade, avec des batailles sans grand intérêt et des descriptions branlantes.

Lise






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