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vendredi 8 septembre 2023

BOTTERO Pierre, La quête d'Ewilan - Les mondes d'Ewilan - Le pacte des marchombres

Il est difficile d'être impartial quand il s'agit d'un coup de coeur. Même si des années se sont écoulées et que ce sont des romans jeunesse, je continue de penser avec nostalgie à leur première lecture. Il m'arrive même encore de les ouvrir quinze ans plus tard. Je vais donc vous présenter les trilogies de Pierre Bottéro qui se déroulent dans son univers imaginaire de Gwendalavir. 

Il y a un sens à présenter ces trilogies dans le même article : elles prennent place dans le même univers et mettent en scènes des personnages communs aux histoires interreliées.


La quête d'Ewilan


Tome 1 : D'un monde à l'autreLa vie de Camille, adolescente surdouée, bascule quand elle pénètre accidentellement dans l’univers de Gwendalavir avec son ami Salim. Là des créatures, les Ts’liches, la reconnaissent sous le nom d’Ewilan et tentent de la tuer. Originaire de ce monde, elle est l’unique héritière d’un don prodigieux, le Dessin, qui peut s’avérer une arme fatale dans la lutte de son peuple pour reconquérir pouvoir, liberté et dignité. Épaulée par le maître d’armes de l’empereur et un vieil érudit, Camille apprend à maîtriser son pouvoir...

Tome 2 : Les frontières de glaceRevenus dans l’Empire de Gwendalavir, Ewilan et Salim partent avec leurs compagnons aux abords des Frontières de Glace pour libérer les Sentinelles. Ils repoussent en chemin les attaques de guerriers cochons, d’ogres et de mercenaires du Chaos, alliés des Ts’liches, mais se découvrent un peuple allié : les Faëls. Salim se lie d’amitié avec une marchombre, Ellana, dont les pouvoirs le fascinent ; tandis que, face au maître d’armes, Ewilan assoit son autorité et affermit son Don. Malgré les attaques d’une goule la petite troupe parvient à destination. Là Ewilan découvre le secret du Dragon…

Tome 3 : L'île du destin - Après avoir libéré les Sentinelles, Ewilan et Salim rejoignent la Citadelle des Frontaliers avec leurs compagnons. Là, Ewilan découvre la retraite de Merwyn, le plus grand des dessinateurs. Il leur conseille de regagner l’autre monde et de convaincre Mathieu, le frère d’Ewilan, de les suivre en Gwendalavir. À leur retour, ils embarquent pour les îles Alines afin de délivrer les parents d’Ewilan, retenus par Eléa, la sentinelle traîtresse…


Mon avis

La trilogie, La quête d'Ewilan, a encore un goût de quête initiatique enfantine que l'on ne retrouvera plus dans la suite des oeuvres de Pierre Bottéro. Dans le premier tome, on découvre une adolescente de 13 ans, qui ne se sent pas à sa place, ni dans sa famille adoptive, ni parmi ses pairs. Le choix d'une famille adoptive ouvre la possibilité à s'en détacher pour trouver sa véritable identité, ses vrais parents, qui l'aimerait, qui n'aurait pas eu le choix de leur absence, bons à être pardonnés, des parents idéaux pour un adolescent. Et puis, se découvrir un frère aussi. C'est vraiment le point faible que le lecteur adulte trouve dans ce roman mais qui ravit l'enfant et l'adolescent pour qui l'aventure sans attache ouvre le champ des possibles à la rêverie.

Passons cet élément qui vraiment relégué très vite à l'arrière-boutique car, pour le reste, l'univers déchire vraiment. Il y en a marre des fées, elfes, orcs et autres bestioles sorties des contes par Tolkien et remâchés des millions de fois, nous avons droit à un tout nouveau bestiaire avec les Ts’liches, les Raïs, et autres créatures. La magie porte un autre nom, le Dessin, qui fonctionne différemment avec l'Imagination, mélangeant volonté, pouvoir et créativité. Jamais le scénario ne triche pour inventer une nouvelle règle et sortir in extremis les héros du pétrin. Cela est laissé à des créatures énigmatiques, sortes de divinités (la Dame et son Héros) que l'on découvre à plusieurs reprises, qui agissent un peu comme des métaphores.

La quête d'Ewilan, c'est aussi des personnages forts, dont chaque réplique est presque signée. Ellana, libre et sauvage. Edwin, le guerrier prodige, sérieux, faussement rigide. Maître Dom l'érudit ronchon. Le timide et effacé Artis. Bjorn fanfarron et chaleureux. Ils accompagnent les deux adolescents et chacun permet de jouer le rôle de tuteur. Les relations sont chaleureuses et les échanges beaux à lire tant certaines répliques sont bien construites. Dans mon adolescence, certains passages étaient assez intenses émotionnellement pour me faire pleurer ; maintenant, il reste agréables à lire mais je les connait trop bien. On peut dire qu'ils survivent à de multiples relectures !

Dernière pierre à l'édifice de cette partie de l'avis : l'écriture assez unique de Pierre Bottéro qui parvient à être poétique tout restant très accessible pour tout niveau de lecteur. C'est un plaisir à redécouvrir et il semble l'améliorer encore un peu à chaque tome.

Pour conclure, je viens de vous faire un synthèse des raisons pour lesquelles il est important de continuer à lire une trilogie éditée en 2003. Foncez !

NB : Il existe une réédition en intégrale qui contient un chapitre inédit. Il n'apporte pas grand chose en plus mais cela reste une possibilité intéressante. 


Les mondes d'Ewilan

Vous étiez resté sur votre fin avec La quête d'Ewilan ? C'est vrai que la trilogie s'arrêtait sur la résolution de sa quête : reconstituer sa famille biologique. Il est maintenant pour Ewilan de grandir en se détachant un peu de sa famille et c'est le cas ici.


Tome 1 : La forêts des captifsTandis que ses parents explorent des territoires sauvages de l'autre monde, Ewilan se retrouve prisonnière sur Terre d'une sinistre Institution. Au cœur de ce laboratoire clandestin, la Sentinelle félonne Eléa Ril' Morienval fomente son retour en Gwendalavir qu'elle cherche plus que jamais à conquérir. Réduite à l'impuissance par de terribles expériences, Ewilan ne peut compter que sur le courage de Salim pour s’échapper.

Tome 2 : L'oeil d'OtolepÀ Gwendalavir, Ewilan se prépare à partir pour Valingaï afin de rendre Illian à sa famille et retrouver les siens. Avec Liven, apprenti dessinateur, elle découvre qu’une méduse aux tentacules mortels tente de bloquer l’accès à l’Imagination. Mais peu à peu, un mal sourd infecte son organisme. Soutenue par Salim et Ellana, elle parvient cependant aux confins de l’Empire devant l’œil d’Otolep. Ce lac mythique la délivrera-t-il du parasite mortel qui lui a été inoculé à l’Institution ?

Tome 3 : Les tentacules du malAvec ses compagnons, Ewilan poursuit son périple vers Valingaï afin de rendre Illian à sa famille, retrouver ses parents et contrer la méduse qui envahit l’Imagination. Parvenus à Hurindaï, une cité-état qui subit les assauts de l’armée de Valingaï, ils échappent de peu à la mort et reprennent leur voyage jusqu’à Valingaï. C’est dans cette cité, sur le sable de l’arène, que leur destin va se jouer.


Mon avis

Tout commence avec un petit besoin de liberté et d'indépendance. Ewilan et Salim, décident d'un petit moment en amoureux mais tout bascule après seulement quelques pages : Ewilan est enlevée. Salim n'a aucun moyen de prévenir leurs amis de Gwendalavir et l'aventure du premier tome se focalise sur le développement des deux protagonistes. Elle leur permet de développer une psychologie plus adulte, avec ses forces et ses blessures. Pierre Bottero tente une nouvelle approche en insérant un peu de suspens de type thriller avec des meurtres étranges qui parsèment la capitale (nous, lecteurs, ne sommes pas tout à fait dupes). Sans spolier, je vous dirai qu'il y a un petit clin d'oeil à notre univers et aux limites de notre rationnalité en fin de tome. Sans surprise, nos héros sans tirent et l'aventure continue en Gwendalavir avec un nouveau personnage, Illian. 

Un nouveau personnage est arrivé et, de jeune adolescente, Ewilan devient grande soeur maternante envers un petit garçon aux pouvoirs inhabituel et qui semble provenir d'un autre continent de Gwendalavir. Une périple s'engage, les adolescents grandissent. Les liens entre les compagnons de la première trilogie se renforcent. Une plus grande place est laissée à la romance, aux peurs et aux sentiments de chacun. Cet ensemble reflète un peu plus la mentalité d'adolescents plus âgés et j'ai toujours eu l'impression que l'écriture de Pierre Bottero grandissait avec ses lecteurs. 

Nous retrouvons une bataille entre le bien et le mal, sans prise de tête : le mal est une bestioles d'un autre univers bien décidée à envahir Gwendalavir. Aucun besoin de lui trouver des excuses, Ewilan doit "juste" la combattre. Cependant, pour la vaincre, les sacrifices sont énormes et la notion de peur de mourir et de devoir à accomplir font leur chemin. Cette trilogie est donc un peu plus profonde que la précédente. Et puis, il y a aussi l'image idéale des parents biologiques qui est remise en question. 

Encore une fois, une trilogie qui a survécu à de multiples relectures et qui est absolument essentielle si on a déjà lu La quête d'Ewilan. 


Le Pacte des Marchombres

J'ai décidé de présenter dans la même foulée Le pacte des Marchombres. Une bonne raison à cela : Ellana (tome 1) et Ellana l'envol (tome2) se déroulent avant La quête d'Ewilan tandis qu'Ellana la prophétie (tome3) prend place après Les Mondes d'Ewilan. Il est donc nécessaires d'avoir lu les trilogies précédentes pour continuer sa lecture.

Vous l'aurez deviné, cette fois, nous nous arrêtons sur le cas d'Ellana, un des personnages phares de La quête d'Ewilan. Personnellement, c'est mon préféré et je ne pense pas être l'une des rares. Pierre Bottero nous retrace ici la jeunesse d'Ellana avant de donner uen suite aux aventures d'Ewilan et ses amis.


Tome 1 : EllanaEllana a 13 ans quand, sur sa route, elle croise Jilano Alhuïn, le plus grand des maîtres marchombres. Il lui propose de lui enseigner les secrets de sa guilde. Elle accepte de devenir son élève. Commence un apprentissage jalonné de dangers, en quête de liberté...

Tome 2 : Ellana l'envolEncore apprentie marchombre, Ellana est chargée par son maître Jilano d’escorter une caravane au chargement précieux et mystérieux. Mais au fil de ses rencontres, Ellana peine à identifier ses véritables ennemis, la Voie tend à se dérober devant elle et les choix qui engagent sa loyauté et ses sentiments se révèlent périlleux. Lorsqu’elle retrouve Nillem près du lac Chen, elle découvre les nouvelles attaches du séduisant marchombre ainsi qu’une étrange Prophétie qui les lie et les sépare à la fois...

Tome 3 : Ellana la prophétieDésormais marchombre accomplie, Ellana a rejoint Ewilan, Edwin et Salim. Alors qu’elle croit avoir enfin trouvé l’amour auprès d’Edwin, les mercenaires du Chaos menacent la guilde et l’Empire, s’appuyant sur une antique prophétie…


Mon avis

Le pacte des marchombre est, selon moi, la plus aboutie des trois trilogies que j'ai présentées ici, et c'est d'ailleurs celle qui a été publiée en dernier. 

Le personnage d'Ellana est à nouveau un personnage sans attache mais qui doit se construire au travers de relations de compagnonnage. C'est ainsi que Jilano prend toute son importance car il lui donne à la fois des compétences mais aussi un développement moral. La recherche de liberté pour soi a ses limites, comment les dépasser sans nuire ? L'auteur s'en tire bien, esquive les questions les plus ardues mais donne les bonnes bases pour donner envie de mettre un miroir devant soi. Une route qui n'est pas toute tracée demande beaucoup de temps, d'inrospaction, de poésié, de doute et de confiance en soi, risque de perdre pour risquer d'y gagner au final. Ellana peut se tromper de chemin, elle n'est pas punie, il n'y a pas de route du bien et de route du mal. Elle doit seulement trouver sa place dans le monde et devenir ce qu'elle veut pour elle-meme (et ce n'est pas simple). 

Les marchombres sont présentés comme un compagnonnage mais c'est plus une école de pensée. Devenir marchombre dans l'âme, ça laisse rêveur et ça répond surtout à la quête de liberté des grands adolescents, il questionne l'amour (aimer et être aimer) et les pièges relationnels (que penser d'autre du personnage de Nillem si ce n'est qu'il devient l'antithèse d'Ellana ?). Il y a pas mal de choses pour grandir dans toute cette histoire. 

Et étonnament, nous restons dans un roman d'aventures. Pierre Bottero joue avec doigté avec les différents styles. Il propose même la poésie marchombre (3 vers pour exprimer une idée ou un sentiment) qui s'inspire des haïkus. Combien d'adolescents ne s'y sont pas essayés ensuite ?

Un tournant est pris dans le dernier tome que je trouve plus difficile à aborder que les autres. Ellana est amoureuse et entre dans une autre phase de sa vie avec un enfant dans les pattes. Ellana, à travers des épreuves douloureuses, regarde ses origines, ceux qui l'ont aimées, fait grandir, pour retrouver son fils. Ca me semble un petit clin d'oeil aux transitions émotionnelles du devenir parent que Pierre Bottero utlise afin d'en faire un récit d'action. Une belle métaphore ? J'en laisse les adultes en être juges et les adolescents la créer pour eux-mêmes. 

Une très belle trilogie, à lire encore et encore. 

lundi 9 décembre 2013

FUNKE Cornelia (Triogie de cœur d'Encre)

1. Coeur d'encre
2. Sang d'encre
3. Mort d'encre

Coeur d'encre

Quatrième de couverture 
Meggie, douze ans, vit seule avec son père, Mo. Comme lui, elle a une passion pour les livres. Mais pourquoi Mo ne lit-il plus d'histoires à voix haute ? Ses livres auraient-ils un secret ? Leurs mots auraient-ils un pouvoir ? Un soir, un étrange personnage frappe à leur porte. Alors commence pour Meggie et Mo une extraordinaire aventure, encore plus folle que celles que racontent les livres. Et leur vie va changer pour toujours...

Avis personnel
♥♥♥♥♥ J'avais déjà lu un livre de Cornelia Funke il y a quelques années. C'est avec plaisir que je la retrouve avec ce livre où son écriture n'a pas changé ni son inventivité ! L'aventure démarre très tôt dans ce livre et on n'a pas le temps de se reposer sauf un petit essoufflement dans un chapitre au milieu du roman. Mais quelle aventure ! Il est difficile d'imaginer les personnage des romans fantastiques que nous lisons arriver dans notre monde et de s'y développer pleinement (surtout s'ils sont méchants, pas beaux ou que sais-je) pourtant, ici, c'est fait. Vous y trouverez un méchant, mais vraiment vraiment méchant. Un méchant qu'on désire absolument voir disparaître. Un méchant qui est méchant, quoi !
D'habitude, dans nos histoires fantastiques, les héros sont courageux, ils ne baissent jamais les bras, ils n'ont jamais peur ! Ici, ce n'est pas le cas : les personnages sont humains, ils ont peurs des grands méchants, ils ont peur pour ce qu'ils ont de plus cher et, malgré quelques réactions relevant d'un certain courage, on sent cette peur dans toute l'histoire. Comme on peut le deviner, il en découle un suspens intense.
C'est un roman qui parle d'aventures autour d'un livre, de la passion de lire, du plaisir de lire. Et tout ceci avec une écriture enfantine qui n'est pas pour déplaire, l'impression que la petite Meggie raconte est très intéressante et donne bien plus l'impression d'être pris(e) dans le tourments de son histoire.

Retrouvez l'article au complet : ici.


Sang d'encre

Quatrième de couverture
Meggie et ses parents savourent leurs retrouvailles lorsque Farid apporte une nouvelle bouleversante : prêt à tout pour revoir les fées et sa famille, Doigt de Poussière a regagné le Monde d'encre, ignorant qu'un grand danger l'attend. Farid et Meggie décident de partir à sa recherche. C'est le début d'un voyage incroyable... et terrifiant.

Avis personnel 
♥♥♥♥♥ Petit coup de cœur pour ce second tome, qui poursuit très bien les aventures de Meggie et sa famille.
On y découvre de nouveaux personnages, des grands méchants comme Tête de Vipère, aux ménestrels au coeur d'or comme le Prince Noir, qui vivent dans le monde d'Encre. (Eh oui ! Cette fois, on entre dans cet univers féerique et cruel). Quant aux personnages que l'on connaissait déjà, ils sont beaucoup plus approfondis ... et moins "parfaits" : l'auteur nous dévoile leurs côtés sombres, qui ne les rendent que plus réalistes et plus attachants. Ceux-ci nouent dés lors des relations plus complexes .
Cette fois , le don de certains pour faire apparaître des personnages par la lecture est vraiment mis en avant et même plus : une grande partie de l'histoire en dépend. Car dans le monde d'Encre, les mots écrits par Fenoglio et lus par Meggie prennent réalité. Pour autant, ça ne peut pas leur permettre de contrôler le cours des choses mais seulement de l'influencer.
Je me suis laissée bercer d'abord par l'univers médiéval remplis de fées et autres créatures étranges, puis après, par les aventures de Meggie (qui n'en mène pas large) qui ne cessent de chambouler Encre et de modifier les règles établies.
Ce roman contient un vrai suspens : impossible de connaître la tournure des événements, on va de surprises en surprises constamment.
Bref, j'ai adoré. Je ne me suis pas ennuyée du tout. L'écriture correspond très bien, simple et concise souvent, et beaucoup plus raffinée au besoin. C'est vraiment super.

Retrouvez l'article au complet : ici.


Mort d'encre 

Quatrième de couverture
Depuis que Doigt de Poussière est mort et que Tête de Vipère est au pouvoir, l'histoire qui retient Meggie et Mo a pris un tour plus violent que jamais. Mais avec l'arrivée de l'hiver vient l'espoir. Si seulement Mo pouvait corriger les erreurs du passé et faire un pacte avec la Mort...
Mais celle-ci exige bien des sacrifices.

Avis personnel
♥♥♥♥♥ Alors pour commencer, j'attendais beaucoup de ce roman parce que j'avais adoré les deux tomes précédents. Malheureusement, ce début est très lent pour la mise en place de l'intrigue. L'auteur répète beaucoup de choses déjà exprimées dans le second tome. Si cela s'était trouvé plus éparpillé le résultat aurait génial mais voilà : les personnages ont l'air torturés par le passé et refusent de poursuivre leur chemin comme s'ils pouvaient tout effacer pendant quasiment les 200 premières pages ... C'est un peu long.
     Pour revenir à l'intrigue, désormais Resa, Meggie et Mo vivent dans le monde d'Encre, mais Mo est devenu réellement le Geai bleu, un célèbre brigand qui défend les faibles, au détriment de sa vraie personnalité. Le monde est terriblement bouleversé dans son équilibre car Tête de Vipère, l'affreux méchant, règne en maître ... cependant le livre qui rend le tyran immortel est en train de pourrir accompagné de son propriétaire. Commence alors la vraie confrontation entre Tête de Vipère et le Geai bleu. Une bataille de mots difficile, où la Mort intervient, inquiétante et mystérieuse. Car dans ce monde, les mots lus par certains personnages prennent vie.
      J'ai trouvé l'interaction entre les personnages, leur destin et les mots, très intéressante. Il devient très difficile de savoir si les mots conduisent vers un destin, ou si les mots ne dévoilent qu'une partie du destin des personnages. Seule la mort connait la réponse car elle seule n'est pas soumise aux mots.
      Et finalement, la fin m'a totalement séduite, elle laisse pleins de portes ouvertes sur la vie à venir des personnages, même si on en devine certaines lignes. Ce qui laisse l'imagination du lecteur l'emporter encore, alors que le livre est fermé depuis un moment.
      Donc, globalement c'est une bonne lecture, et la trilogie est une excellente découverte.

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