Synopsis
L'histoire de Paul Atreides, jeune homme aussi doué que brillant, voué à connaître un destin hors du commun qui le dépasse totalement. Car s'il veut préserver l'avenir de sa famille et de son peuple, il devra se rendre sur la planète la plus dangereuse de l'univers – la seule à même de fournir la ressource la plus précieuse au monde, capable de décupler la puissance de l'humanité. Tandis que des forces maléfiques se disputent le contrôle de cette planète, seuls ceux qui parviennent à dominer leur peur pourront survivre…
Mon avis
Ma première impression est la longueur du film. J'entends par là que dès la moitié, je me demandais toutes les quarts d'heure si c'était enfin la fin du premier opus. Raté ! Et cette sensation s'est répétée plusieurs fois. Comment l'expliquer ?
Dune, c'est un peu le petit frère de Star Wars. Un univers futuriste interplanétaire avec un écosystème propre à chaque monde, des vaisseaux et des technologies incroyables, un peuple opprimé par un Empereur néfaste qui règne sur toute une galaxie, un pouvoir psychique presque magique (la Voix remplace la Force), et j'en passe. On s'attend donc à du grand spectacle et il est difficile de ne pas tenter la comparaison. Gardons cependant en tête que Dune était là avant Star Wars et non l'inverse.
Quelques similitudes relevées par le site allociné
Le scénario et l'univers sont difficiles à critiquer : étant une adaptation d'un roman, le film doit s'y plier. Je note avec amusement l'inspiration de différent cultes plus ou moins antiques. Ainsi, les Altréides sont d'inspiration grecque et on retrouve de multiples clins d'oeil à cette référence dans les décorations de taureaux bien mises en valeur, tout autant que le destin tragique de la famille. L'empereur avec ses pyramides où on égorge des victimes ne vous fait-il pas penser aux traditions aztèques ? - pour n'en relever que quelques unes. Tout ceci donne un peu de consistance à un univers sinon trop lisse.
On n'échappe pas à un certain manichéisme pour ce premier opus, avec un clivage bon/mauvais qui verse dans la facilité (la réalisation aurait pourtant pu temporiser avec d'autres plans). Le jeune Paul Altréides a un rôle bascule essentiel : il n'aime pas tuer, veut le bien des siens, espère mener ses propres choix mais est pris dans des enjeux très anciens qui le cantonne dans un destin déjà établi (ses visions annoncent un destin plutôt cruel en regard de ses aspiration). Ses doutes sont mal mis en valeur et provoquent peu d'émotions. En fait, là est le problème. Il n'y a pas beaucoup d'émotions dans cette réalisation, tout juste dans les courtes relations père-fils et mentor-élève avec Duncan et encore !
En plus de cette platitude émotionnelle, il y a un problème de rythme qui survient à de nombreux moments. Le suspens augmente, la musique, l'ambiance montent en intensité aboutissent sur un évènement inattendu. Et puis ... ça recommence de zéro ... pendant 2 heures 30 de film. Des séquences d'actions plutôt plates, parfois des plans décrivant les complots se déroulant sur une autre planète entre l'empereur et les Harkonnen, etc. Ces plans sont relativement inutiles et cassent irrémédiablement le rythme laissant l'impression de lourdeur qui met restée.
J'aimerais comparer avec le film de 1984 mais je ne l'ai jamais vu.
Par contre, on ne peut que souligner la beauté des images choisies qui constitue la force de cette adaptation. Des plans éloignés avec des kilomètres de désert.
Des effets spéciaux dans le désert qui sont de toute splendeur. Peut-être moins lors des combats mais ces scènes-là m'intéressant moins, je n'y accorde pas beaucoup d'intérêt. On évite au moins les tirs lasers multicolores à donner une crise d'épilepsie. Ainsi, je comprend l'intérêt que Dune a pu susciter. Impossible de décoller ses yeux du début à la fin grâce à cela.
Le problème est que Dune ne fait pas le poids face au géant du genre qu'est la licence Star Wars. Inspiration ou non du second sur le premier, la science-fiction ne pardonne pas les rythmes inégaux et des personnages auxquels on s'identifie peu par manque d'émotion. A regarder pour le plaisir des yeux mais sans plus, j'ai envie de laisser une chance à la suite qui pourrait rattraper certains défauts.
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