dimanche 10 janvier 2021

MANGA : Bleach


Bleach fait partie de ces grands classiques du Shonen maintenant. Avec ses 74 tomes, Tite Kubo à maintenu en haleine ses lecteurs VF de 2001 à 2016 chez Glénat. Le manga a également été adapté en animé. 


Alors, il y a à boire et à manger avec Bleach. Des raisons pour lesquelles j'ai adoré au début ... et des raisons pour lesquelles je n'ai plus vraiment suivi la fin. Pour bien faire, je vais rédiger cette article en deux temps. Je vais d'abord m'attacher à un avis jusqu'au tome 48, correspondant à la fin de l'arc des Arancars ; ensuite, je poursuivrai jusque la fin de la série. 

Pour commencer, l'univers est vraiment sympa. L'idée d'un monde réel où, après la mort, on peut devenir un gentil fantôme qui intègre le monde des shinigamis ou, à l'inverse, un fantôme vengeur et intégrer le monde des hollows ; les shinigamis devant mettre de l'ordre dans tout ça et s'engager dans des combats dangereux avec leurs opposés. Et puis, tout n'est pas tout rose ou tout noir, il faut une forme d'équilibre et les limites ne sont pas totalement imperméables. Bref, c'est un univers large avec des possibilité d'évolution des personnages assez intéressantes. 

L'histoire en elle-même est entrainante : le lecteur est directement mis dans le bain de l'action alors qu'il n'a même pas eu le temps de vraiment faire connaissance avec le personnage principal. 

Adolescent de quinze ans, Ichigo Kurosaki possède un don particulier : celui de voir les esprits. Un jour, il croise la route d'une belle Shinigami (un être spirituel) en train de pourchasser une "âme perdue", un esprit maléfique qui hante notre monde et n'arrive pas à trouver le repos. Mise en difficulté par son ennemi, la jeune fille décide alors de prêter une partie de ses pouvoirs à Ichigo, mais ce dernier hérite finalement de toute la puissance du Shinigami. Contraint d'assumer son nouveau statut, Ichigo va devoir gérer ses deux vies : celle de lycéen ordinaire, et celle de chasseur de démons... 

Les premiers tomes se cherchent un peu en nous proposant un vie d'adolescent perturbée par l'arrivée de son nouveau rôle de shinigami mais la suite emmène vers un monde imaginaire avec de nouvelles règles et des ennemis toujours plus puissants. Le fil conducteur est très limpide pour ces 48 premiers tomes : la protection de la ville que la shinigami Rukia protège, ce qui génère une belle amitié entre Ichigo et l'oblige à la secourir lorsqu'elle est confrontée au conseil disciplinaire shinigami dans son monde, ce qui l'amène à de nouvelles amitiés avec des shinigamis et l'oblige à leur sauver les miches lorsque des plus grands et plus moches débarquent (les Arancars). Au tome 48, on aurait pu avoir une fin qui clôturait pas mal l'histoire malgré quelques questions en suspend. 

Quant aux personnages, ils ont tous eu une évolution intéressante, par petites touches, les faisant grandir et maturer. Cela se ressent aussi dans le dessin où les personnages ont des traits plus nerveux, plus marqués par les émotions au début mais dont les traits deviennent plus calmes, posés. L'auteur a choisit de leur faire prendre de la confiance en leur compétence et renforcer leur amitié avant de les envoyer au casse-pipe, ce qui peut donner des moments assez forts. Jusqu'au tome 48, on garde un nombre cohérent de personnages principaux et secondaires : on retient leurs noms, fonctions et pouvoirs assez facilement. Certains personnages secondaires sont également très charismatiques et apportent des modification dans le rythme et la chaleur de l'histoire. On ne s'ennuie donc jamais avec eux. 

Autant dire que jusqu'au 48, qui signe la fin du combat avec Aizen (pour donner un point de repère). Je recommandais facilement Bleach malgré ses quelques défauts, comme ses phases de combats très longues et son manque de dialogue construit. C'est un style come un autre. Les choses changent malheureusement avec les autres tomes. 

Au tome 48, j'y vois une fin que je trouvais plutôt sympa avec un retour à la vie normale pour tout le monde. Mais non ! Les derniers pages nous introduisent un nouveau personnage qui semble prêt à changer les choses et à sortir Ichigo de sa retraite bien méritée. C'est l'arc des Fullbringers qui veulent ramener ses pouvoirs à Ichigo et puis on embraye directement sur la guerre avec les Quincies sur la place de Dieu. Bref, tout s'enchaîne vite, sans vraiment de fil conducteur. Là, on a une floppée de nouveaux personnages qui nous tombent sur le coin de la tête, à s'y perdre les méninges, on en oublie certains qui finissent par réapparaitre sporadiquement avant de disparaitre à nouveau. Bref la cohérence en prend un sacré coup.

Et puis, quelles longueurs ! Déjà, les combats étaient longs, risquant la répétition (la même séquence de combat se répète pour les personnages), qui sont ponctuée par l'explication technique de leurs pouvoirs pour montrer qui pisse le plus loin. Pas convaincant. 

De plus, la fin n'est pas plus spéciale que le point fait en du tome 48 et le combat final s'achève un peu trop facilement. Je n'ai pas l'impression que cette partie ait apporté beaucoup, tout juste quelques réponses à des questions laissées en suspend. C'est bien dommage. 



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