La quatrième de couverture livre une entrée en matière assez appétissante :
Au début du siècle, un jeune pharaon inconnu repose depuis des millénaires, sous son masque d'or, dans les ténèbres d'un tombeau qui était resté inviolé. Il s'appelle Toutankhamon. Deux hommes vont l'arracher à l'oubli et tenter de résoudre son énigme.
Trahisons, jalousies : l'affaire Toutankhamon, sur laquelle plane une étrange malédiction, commence. Elle se poursuivra pendant un demi-siècle de drames, de folies et d'épisodes hallucinants. Racontée par Christian Jacq, historien aussi rigoureux que visionnaire inspiré, elle atteint la dimension d'une légende épique.
Cependant, je la trouve assez trompeuse. Elle nous laisse croire qu'une énigme doit être résolue et prendra une place importante, tout comme elle nous parle d'une malédiction, qui est très peu importante finalement. Tout juste une affaire de journalistes. Non, vous trouverez plutôt dans cette lecture une version romancée des faits historique qui ont aboutit à la découverte de notre mystérieux Toutankhamon. Je regrette l'absence de notes qui puissent séparer les faits de l'imaginaire mais j'ai apprécié en apprendre un peu plus sur toute l'aventure incroyable d'Howard Carter que la ténacité et la rigueur ont récompensé.
Malgré tout, ce récit souffre de quelques défauts : de larges longueurs romancées qui n'apportent pas tellement, ce qui en affecte le rythme, et quelques partis pris par rapport aux intrigants de l'époque. Je pense qu'on peut, en revanche, souligner la volonté de Christian Jacq de remettre les découvertes dans leur contexte géopolitique difficile sans trop alourdir le texte, ce qui m'a donné envie de revoir un peu l'histoire de l'Egypte antique et moderne.
Je ne juge pas ici la qualité des faits historiques rapportés : Christian Jacq a des détracteurs dans la communauté scientifiques concernant ses vulgarisations grand public. J'apprécie juste l'ouverture qu'il propose vers un monde et des connaissances passionnants.
~ Titre VO : L'affaire Toutankhamon ~ Auteur : Christian Jacq ~ Editions : Grasset & Fasquelle (1992), Pocket (1994) ~ ~ 512 pages ~ Prix des Maisons de la presse 1992 ~
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