Captive hearts est un manga créé par Matsuri Hino, qui est surtout connue pour Vampire Knight, un shojo très connu pour ceux qui l'ignorerait. A l'époque où j'appréciais particulièrement ce genre de récit, j'ai cherché à revenir sur les débuts des auteurs pour lesquels j'avais un coup de cœur. C'est ainsi que je me suis intéressée à cette série relativement courte - elle ne fait que 5 tomes - dans le style encore un peu immature de l'auteur.
Plongeons donc dans cet univers !
Résumé
Les Kuroishi sont majordomes des Kôgami de génération en génération. Cet attachement n’est pas seulement lié au fait que ce sont des employeurs formidables mais à une malédiction qui contraint les Kuroishi à les servir pendant 100 générations. Mais suite à une expédition en chine, les Kôgami ont disparu laissant Megumi Kuroishi et son père profiter de leur demeure et de leurs biens. Un jour pourtant, le père de Megumi lui annonce avec émotion que ses recherches ont enfin abouties, et qu’il a fini par retrouver Suzuka, la fille de leurs maîtres. Adieu donc opulence et oisiveté, le jeune homme va maintenant profiter de son héritage familial : la servitude.
Nous sommes donc face à un shojo dans son pur jus : c'est une amourette assez facile, systématiquement empêchée par des évènements extérieurs impromptu et adaptée au jeunes adolescentes. En effet, nous nous arrêtons à quelques gentils baisers et beaucoup de bienveillance de chacun des personnages. Par contre, bien que l'univers paraisse réaliste de prime à bord, l'intrigue autour de la malédiction prend de l'ampleur au fil du récit et est véritablement exploité par Matsuri Hino. C'est parfaitement son genre de mêler ainsi fantasy et romance, dans un semblant de comédie, comme on peut le retrouver dans Meru Puri.
Avec ce premier tome, nous faisons connaissance avec trois personnages très présents du début à la fin, c'est-à-dire :
- Megumi Kuroishi est un étudiant du supérieur qui se repose sur ses lauriers depuis que la famille Kôgami a disparu mystérieusement. Pédant et oisif, il paraît odieux sur les toutes premières pages mais cette impression est très vite remplacée quand la malédiction le rattrape. On finit par ressentir de la compassion et s'amuser de ses paradoxes. Sa psychologie est totalement interdépendante de celle de Suzuka.
- Suzuka Kôgami est une jeune femme quand elle revient dans la maison familiale. Elevée par un couple de chinois travailleur, elle montre tout de suite son coeur en or et l'absence d'intérêt matériel. Son caractère plein et doux est un peu surjoué pour qu'elle soit totalement attachante à elle seule. Seul le fait qu'elle donne la réplique à Megumi lui donne une véritable valeur.
- Monsieur Kuroishi, le majordome, est surtout le père de Megumi. Avec une sorte de flegme britannique, il passe toujours derrière les bêtises de nos deux protagonistes précédents.
Sinon, il ne se passe pas vraiment grand chose. Suzuka apparait et réactive la malédiction de Megumi. Pourtant, seule la malédiction explique toutes sa dévotion ? La réciprocités de leur sentiments ? On navigue entre les intentions parfois conflictuelles des amoureux. Le tout alternés des différentes frasques pleines d'humour où Megumi passe en mode "esclave de Suzuka". Le seul problème est que le comique de répétition ça marche un temps mais on s'en lasse vite. Il est donc temps de passer à autre chose dans le tome 2.
Résumé
Megumi Kuroishi et Suzuka Kôgami sont amoureux. Mais à cause de la malédiction du dragon protecteur de la famille Kôgami, dès que le regard de Megumi croise celui de Suzuka, une crise d'esclave se déclenche ! et ceci rend leur histoire d'amour assez difficile à vivre... C'est dans ce contexte un peu étrange qu'Hiryû, l'héritier du groupe Takatsukasa, fait sa demande en mariage à... Suzuka !
En fait, ce second tome ressemble un peu trop encore au premier. On apprécie seulement l'ajout du riche Hiryû Takatsukasa, un prétendant potentiel pour Suzuka, et de son légèrement perfide chauffeur Minato Shibata. Ceux vont mettre à l'épreuve les sentiments qu'éprouvent Megumi et Suzuka. Ne vous attendez néanmoins pas à grand chose. Nous restons ici dans une comédie romantique, qui se veut hyper gentillette. C'est donc malheureusement très simpliste et prévisible. On profitera néanmoins du côté princesse de conte de fée sauvée par son preux chevalier.
Arrive ensuite un personnage un peu surprenant et peu réaliste mais en tout cas amusant : la mère de Megumi. Enquêtrice internationale, celle-ci revient en réalité pour demander l'aide de Suzuka dans une enquête sur des enlèvements d'enfants.
Cette histoire permet de plonger dans le passé incertain de la jeune femme et d'étoffer un peu sa psychologie qui était jusque-là très superficielle. Un moment un peu plus intime et intéressant.
Résumé
Le lien qui unit Megumi et Suzuka est devenu si fort qu’ils ne peuvent plus vivre l’un sans l’autre. Mais la quête de Suzuka pour lever la malédiction des Kuroishi n’avance pas et la jeune fille s’inquiète. Les Crises d’Esclave empirent. Pour la rassurer, Yoshimi, le père de Megumi, lui raconte l’histoire de leurs ancêtres. Une histoire qui permet au lecteur d’en savoir davantage sur la malédiction du dragon.
J'ai trouvé ce tome inutilement long dans sa seconde partie. L'arrivée d'une servante qui pense connaitre les relations et la place de chacun donne du fil à retordre aux deux tourtereaux ... mais n'apporte strictement rien au récit. Je passe donc cette partie sans aucun intérêt et qui casse le rythme apporté depuis le tome 2.
Résumé
L’arrivée de Rui à la résidence Kôgami oblige Suzuka à prendre une décision quant à ses sentiments envers Megumi. Pour qu’ils soient enfin sur un pied d’égalité, la jeune fille décide de se rapprocher de lui. Si l’idée est sympathique, le résultat en revanche est catastrophique puisque la malédiction empire de plus belle.
Soyons honnêtes ... il ne se passe quasi rien dans ce tome. Au final, si on le passait et lisait directement le dernier tome, ça ne changerait rien. Je dois bien avouer que je me suis bien ennuyée dans ce tome. Alors, autant la première fois, ça passait, autant la relecture pour cette chronique, j'ai lu purement en diagonale. Seule les histoires bonus ont apporté un peu de fun avec l'histoire de la rencontre entre les parents de Megumi. Je sais que je suis potentiellement hermétique aux shojo qui dégoulinent trop l'amourette à l'eau de rose mais ici ... je ne sais pas, c'est peut-être juste trop répétitif. Je vous invite donc à passer tout de suite à mon avis sur le dernier tome.
Résumé
Voici le dernier tome de cette amusante et émouvante histoire magnifiquement racontée et superbement dessinée par Matsuri Hino. Suzuka et Megumi se rendent en Chine où ils espèrent bien découvrir le moyen de lever la malédiction. Mais à peine arrivés, ils sont attaqués par un groupe d'hommes masqués, eux aussi prêts à tout pour retrouver le dragon !
Ce tome détonne un peu par rapport au reste de la saga, avec un peu d'action et de magie, mais permet d'enfin offrir une fin et une explication sur cette malédiction. Alors, je ne dirais pas que la conclusion est bonne, ni mauvaise, mais dans le ton général de Captive Hearts, assez prévisible avec beaucoup de bons sentiments. Et comme d'habitude, aucun vrai méchant à l'horizon.
Pour reprendre le résumé de l'éditeur, une fin certes amusante mais point très émouvante.
Je me rends compte à ce stade que je n'ai jamais parlé du dessin. En fait, je n'ai pas grand chose à en dire pour ceux qui auraient déjà découvert vampire Knight, si ce n'est que le dessin est encore immature, avec des mentons très pointus et recourt régulier à la schématisation. Je vais même dire que je le trouve parfois un peu brouillon. Sinon, on reste dans un dessin très shojo qui ne dénote pas avec de beaux garçons aux cheveux mi-longs et des filles très féminines avec des formes très légères.
En conclusion,
un shojo assez court (heureusement) qui manque un peu de prétention et de scénario mais qui se laisse lire. Les personnages sont suffisamment pétillants pour maintenir le show un moment mais, ne vous y trompez pas, on a déjà vu mieux.
Une note ... 3/5
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