dimanche 29 septembre 2019

FILM : Ça (2017)

J'ai regardé Ça.

N'étant pas une grande amatrice de film d'horreur, je ne pensais jamais voir Ça. Quand je parle de ça, je parle bien du film Ça ... mais une envie stupide d'un compagnon plus aguerri sur le genre et nous voilà installé devant un écran à regarder ça.





Que dire de Ça (It en anglais) ?
C'est un film fantastico-horrifique inspiré d'un roman de Stephen King, qui raconte les aventures de sept pré-ados qui se trouvent pris dans le jeu d'une entité terrifiante qui prend la forme d'un clown.

À Derry, dans le Maine, sept gamins ayant du mal à s'intégrer se sont regroupés au sein du "Club des Ratés". Rejetés par leurs camarades, ils sont les cibles favorites des gros durs de l'école. Ils ont aussi en commun d'avoir éprouvé leur plus grande terreur face à un terrible prédateur métamorphe qu'ils appellent "Ça"…
Car depuis toujours, Derry est en proie à une créature qui émerge des égouts tous les 27 ans pour se nourrir des terreurs de ses victimes de choix : les enfants. Bien décidés à rester soudés, les Ratés tentent de surmonter leurs peurs pour enrayer un nouveau cycle meurtrier. Un cycle qui a commencé un jour de pluie lorsqu'un petit garçon poursuivant son bateau en papier s'est retrouvé face-à-face avec le Clown Grippe-Sou …


Ça est donc censé suscité la peur mais chez moi c'est plutôt le dégoût qui a dominé. Ce n'est pas si étonnant, pensez-vous, au vu du nombre de scènes peu ragoutantes comme la fontaine de sang menstruelle sortant du lavabo de Berverly. Raté ! Non, ce qui m'a donné envie de vomir c'est le scénario entre les scènes horrifiques. S'il n'est pas explicité jusqu'au bout, on retrouve parmi les enfants dont on découvre l'histoire un abus sexuel et une tentative de viol d'un père sur sa fille (le pire à mon goût), du harcèlement scolaire très cruel (Berverly et Ben), un orphelin de deux parents brûlés vifs pour le sauver (Mike), un deuil d'un frère (Bill), de la cruauté pure (Henry Bowers), de la maltraitance venant du père (à nouveau Bowers), un syndrome de Münchhausen par procuration. Je trouve que c'est un peu trop et traité de manière crue sans aucune élaboration. De ce fait, les scènes sont d'autant plus dures et plus injustes, incompréhensibles dans le sens moral. Utiliser ces évènements tragiques et vraiment horribles dans les peurs tournées en scènes horreur par le clown en est d'autant plus trash. Honnêtement, pour un adulte, il n'y a rien de tant effrayant mais c'est le dégoût qui est l'émotion la plus normale. Et si vous arrivez à pousser l'empathie loin, vous arriverez peut-être même à le trouver triste.

En conséquence, je me pose la question : est-ce que cette trivialité était vraiment volontaire ? Ou bien les scénaristes n'ont pas eu le temps de glisser un mot sur la réparation que chacun a du faire pour vaincre sa peur ? La mise à nu des situations est déstructurant et augmente la situation d'inconfort puisqu'il est impossible de croire que les enfants de ce films seront à l'abri une fois chez eux. Mais l'absence de réparation rend bizarre leur capacité à prendre leur peur sur eux. Dommage pour le scénario, il devait secondaire. Et dommage que ça m'ait fait décrocher du film qui n'a plus été qu'un fatra de "je te perds, tu as peur, je te retrouve à la dernière minute" qui finiront sur une scène magistrale vendue d'avance. Oui parce qu'en la matière, ça n'a pas une fin des plus originale pour le genre. Soit. Il semblerait que le fantastico-horrifique ne me réussisse pas des masses.

Je ne vous parlerais pas des personnages qui, de toute façon, fonctionnent bien dans le récit, ni des jeux d'acteurs auxquels il n'y a rien à reprocher, ni non plus aux effets spéciaux qui sont utilisés à la toute bonne dose pour que l'effet soit réussis. Non, je ne le ferais pas parce que ce n'est pas ce qui m'a marqué le plus durant ces 2h15 de films.


Remarque aux adultes : Bien que seulement déconseillé aux moins de 12 ans, le film Ça n'est absolument pas approprié pour les enfants. En mettant en scène les peurs les plus effrayantes des personnages qui sont eux-mêmes des enfants, et de façon très directe et crue, il réactive leurs propres peurs et ôte cette protection qui est que les cauchemars ne sont pas la réalité. En termes techniques, ce film ne présente aucune secondarisation qui puisse aider les enfants à comprendre et à rationaliser les évènements vus. Ils n'en seront pas effrayés mais traumatisés. Vous voilà prévenus.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire