jeudi 20 septembre 2018

VALOGNES Aurélie, Minute, papillon



C'est l'histoire de Rose, 36 ans, mère célibataire, une femme dévouée qui a toujours fait passer les besoins des autres avant les siens. Après avoir perdu son père et son emploi, la jeune femme apprend que Baptiste, son fils unique de 18 ans, quitte la maison. Son monde s'effondre.

Cette ex-nounou d'enfer est alors contrainte d'accepter de travailler comme dame de compagnie pour une vieille dame riche et toquée, Colette.

Et si, contre toute attente, cette rencontre atypique allait l'aider à se réconcilier avec elle-même et faire face à son passé ?





Mon avis


Un roman véritablement lu en un temps record : à peu près 3 heures et j'étais arrivée au bout de ses 300 pages. Autant dire que ce n'est le livre qu'il faut prendre avec soi en vacances si on lit vite, au risque de se retrouver sans rien à se mettre sous la dent après seulement une après-midi de plage. Ce n'était pas mon cas puisque, je l'ai casé entre minuit et 3h du matin (mode chouette activé). Bref, il n'y a pas beaucoup de pages pour rendre une profondeur à ce récit qui finit somme toute en happy end cousu de fil blanc. Si on ajoute à cela que je n'ai pas aimé du tout Rose, notre protagoniste, c'était mal parti pour ce petit roman mais il s'en est bien sorti. 

Nous faisons donc connaissance avec Rose, dont la vie banale et sans espoir semble lui jouer un méchant tour en la privant brutalement de tous ceux qui comptait pour elle. Entre un fils irrespectueux qui quitte le domicile sans explication autre que sa petite-amie, la perte de son emploi et sa soeur qui part faire carrière à des milliers de kilomètres, c'est vrai que Rose à la vie dure. Mais s'apitoyer sur son sort ne me l'a rend pas sympathique, non. Ce qui rend le récit un peu intéressant, c'est cette vielle dame Collette, un peu étrange mais en fait profondément altruiste et pleine d'originalité qui égaye la lecture et transforme la fade Rose en un personnage un peu plus affirmé et courageux. On n'oubliera pas le chien Pépette, qui vaut aussi quelques malentendus surprenants. 

C'est un récit plein de bons sentiments mais trop c'est trop et à peine lu les 100 premières pages, on devine parfaitement la fin. Il faut dire que l'auteur n'a pas pris le temps et les pages pour des situations plus compliquée psychologiquement. Bilan, je l'ai trouvé un peu trop superficiel à mon goût. Pourtant certains ingrédients y étaient : la quête des origines de la famille, les difficultés de l'évolution d'une relation mère-enfant, les TOC de la vieille dames et des passés faits d'abandons réciproques. Aurélie Valognes aurait-elle en tête une suite pour laisser autant d'éléments en plan ? A voir. 

Enfin, un petit mot sur l'écriture qui plaira à beaucoup. Les phrases sont courtes, légèrement hachurées mais restent très fluides et simples à comprendre. On peut dire que c'est une écriture très indiquée pour le style dans lequel s'inscrit ce roman : une lecture détente, proche de la comédie. 

Pour conclure, c'est une lecture mitigée mais qui, par son absence de prétention et sa faible longueur, est assez agréable à lire. 

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