CLEMENS James, Les Bannis et les Proscrits

Ce livre fait partie de la série Les bannis et les proscrits, composée définitivement  de 5 tomes :
1. Le Feu de la Sor'cière
2. Les Foudres de la Sor'cière
3. La Guerre de la Sor'cière
4. Le Portail de la Sor'cière
5. L'Etoile de la Sor'cière

Tome 1 : Le Feu de la Sor'cière

Par une nuit fatale à Alasea, pays ravagé par une malédiction, trois mages accomplissent un ultime sacrifice dans l'espoir, de préserver le bien. Cinq cents ans jour pour jour après cette nuit funeste, une jeune fille hérite d'un pouvoir perdu depuis longtemps. Mais avant qu'elle puisse en saisir les implications, le Seigneur Noir lance ses hordes des ténèbres pour s'emparer de la magie embryonnaire qu'elle détient. Dans sa fuite, Elena est précipitée vers une issue terrible... mais aussi vers la compagnie d'alliés inattendus, avec lesquels elle va tenter de combattre les forces maléfiques et de secourir un empire autrefois glorieux.

Mon avis

 C'est un roman fantasy  intéressant mais qui ne me fait pas totalement craquer. J'ai trouvé l'aventure un peu courte pour vraiment pouvoir s'y plonger, ce qui est vraiment dommage. On commence à peine à découvrir certains personnages qu'on arrive déjà à la fin (je vise en particulier le personnage de Méric) et de même, l'univers n'est pas encore assez approfondi à mon goût. Il est difficile de comprendre ce qui a véritablement changé depuis que l'affreux Gul'Gotha est arrivé et pourquoi il est urgent de le chasser à part qu'il fait des choses "pas gentilles" à Elena, notre protagoniste.

Côté personnage, je ne me suis attachée qu'à Elena et Er'ril, et peut-être un petit peu à Tol'chuk mais tous les autres m'indiffèrent presque ... sans doute dû encore à ce manque d'approfondissement qui semble caractériser ce roman. Même les méchants ne me donne pas envie d'être détestés. D'ailleurs le côté très blanc contre très noir m'ennuie et rend le roman trop peu crédible, c'est peut-être une particularité du genre mais je trouve que ce côté est particulièrement exacerbé ici, surtout le côté méchant, noir et détestable.

L'écriture n'a aucune originalité et manque même cruellement d'humour par moment, mais cependant j'ai adoré quelques passages expliquant les réflexion d'Elena. Hormis ça, l'écriture est plaisante, sans accro, elle correspond d'ailleurs plus à de la littérature jeunesse.

En fait, ce qui m'a le plus déplu c'est le côté sombre, horrible et dégoûtant en début de roman et qui m'a empêché d'entrer pleinement dans le roman ... alors que, par la suite, ce côté disparaît pour laisser place à l'univers fantasy, beaucoup moins déprimant.

Par rapport à ce qu'on m'avait, je suis plutôt déçue... mais comme je l'ai dit plus haut, je l'ai trouvé très court pour vraiment juger. Je lirai donc le tome suivant en espérant un nette amélioration et je ne déconseillerais pas la série pour la cause. C'est vraiment une histoire de goût.

Tome 2 : Les Foudres de la Sor'cière

Elena porte désormais la marque de la sor'cière dans la paume de sa main. Cette tache écarlate est la preuve d'un don fabuleux à la puissance inimaginable: un pouvoir sauvage, séduisant, difficile à contrôler. Seule celle qui maîtrise la magie sanglante peut s'opposer aux créatures et au mal du Seigneur Noir. Pourtant Elena n'est pas encore maîtresse de son pouvoir. Protégée par un guerrier sans âge et une bande de renégats, elle part en quête d'une cité perdue où, selon la prophétie, un ouvrage mystique détient la clé de la défaite du Seigneur Noir. Mais si celui-ci la trouve en premier, Elena deviendra son arme la plus terrible...

Mon avis

Niveau univers, nous sommes dans la continuité du premier tome : on commence dans l'horreur, la noirceur et le glauque pour arriver dans un style plus classique, moins sombre. Ce qui me convient mieux, car le dark fantasy n'est absolument pas mon genre. Il y a quelque chose qui me dérange vraiment : quand quelqu'un passe du côté sombre de la magie, il ne peut jamais redevenir "bon". Le récit de ce fait est beaucoup trop manichéen (blanc contre noir) et cède à la facilité. Dommage.

L'intrigue est inégale. Autant j'ai pu être surprise à certains moments, à cause de certains événements ou nouveaux personnages (Vira'ni ou Mycelle) ; autant j'ai été déçue par l'intervention de certains éléments (l'attaque du crock'an en fin de roman) qui sont vraiment très prévisibles. Néanmoins, bien des questions importantes sont loin d'être résolues et me donne envie de continuer à lire la suite.

Je ne me suis pas attachée aux personnages. J'ai du mal à être attirée par ces hommes et femmes à qui il arrive les pires choses. Aucun personnage ne sort vraiment du lot non plus, pas même Elena qui semble si forte et fragile à la fois. Le manque de liens entre les héros se fait vraiment ressentir : tous sont liés à la sor'cière (Elena) et dans le sang des combats mais rien de plus, c'est sans doute dû au trop plein de dialogues qui limitent d'autres formes d'expressions plus personnelles ou intimes.

C'est un livre très rapide à lire :  je l'ai lu en 1 jour. Ce malgré son nombre de pages importants. Le rythme est inhabituel : il ne se passe que peu d'événements au cours de ce récit mais il y a énormément de dialogues et parfois à des moments particulièrement inopportuns. Par exemple, les personnages doivent fuir en urgence d'un lieu et commencent à papoter "tranquillement" de ce qu'ils vont faire après. Ce n'est pas convaincant.

Bref, je ne suis toujours pas satisfaite de cette série, qui manque sérieusement de structure. Elle conserve cependant un certain potentiel qu me donne envie de continuer à découvrir cet univers.

Tome 3 : La Guerre de la Sor'cière

La magie sanglante est un pouvoir ravageur. La jeune Elena le tient entre ses mains... et bien plus encore. Car tout dépend du Journal Sanglant, un puissant talisman forgé cinq siècles auparavant. Seuls les secrets contenus dans ses pages permettront à Elena de vaincre le maléfique Seigneur Noir. Malheureusement, le Journal Sanglant est caché à Val'loa, la cité légendaire sur laquelle règne Shorkan, le bras droit du Seigneur Noir. Pour s'en emparer, Elena aura bien besoin de ses compagnons, dont le guerrier manchot Er'ril, le seul homme capable de déverrouiller les protections magiques, ou encore de son dragon Ragnar'k...

Mon avis

Après deux tomes qui me laissaient un avis mitigé, voici enfin un tome qui m'a vraiment plu. Jusque-là, j'avais trouvé la série glauque, avec une écriture fade et des personnages trop peu attachants.

L'univers est toujours fantasy, mais bien moins sombre que précédemment. Le Mal montre enfin ses failles ! La désorganisation des troupes du Seigneur Noir se fait ressentir (que ce soit par couardise ou par pure égoïsme) et permet à Elena  de gagner du terrain avec ses alliés que l'espoir et la détermination ne rendent que plus forts.
Dans ce troisième tome, la Sor'cière mène sa première bataille d'une guerre difficile contre le Gul'Gotha, qui se finit dans un bain de sang des deux parties. Il ne manque pas de rebondissements et d'aventures aux héros, qui commencent à se démarquer les uns des autres.  En effet, cette fois, l'histoire est moins centrée sur Elena. et laisse un peu de place aux autres personnages. Même s'il reste manichéen, cette série commence à se complexifier et à se montrer intéressante, car les pièces de l'échiquier se mettent petit à petit en place. De même, le mal incarné que représentent certains méchants (je pense à Rockingham ici) montrent une autre facette : celle de la rébellion contre ce qu'ils sont.

Ainsi donc les personnages évoluent et deviennent plus attachants. J'ai particulièrement apprécié le trio, lié par la magie, Sy'wen-Kast-Ragnar'k, qui apprend à se connaître et à s'aimer. Je note aussi l'amour naissant entre Er'ril et Elena qui introduit avec douceur un peu de romance. Alors que le côté fraternel de Joach est mis en avant, avec un instinct de protection envers sa soeur assez développé. Pour compléter, de nombreux nouveaux personnages assez originaux font leur entrée, telle Mama Freda, guérisseuse extravagante et pleine de piquant. Par contre, qu'est ce qu'ils sont sérieux ! un petite touche d'humour supplémentaire ne serait pas de trop.

L'écriture est facile à lire et sans blabla inutile, le roman est donc rapidement lu. Il est bien rythmé et de nombreuses surprises sont au rendez-vous. On ne trouvera pas le temps de s'ennuyer. Un seul gros point négatif persiste : le manque d'humour.

Bref, cette lecture se termine sur un assez bon bilan et, cette fois, je suis contente de m'être acharnée à lire les deux premiers tomes (qui sont loin d'être mauvais soit dit en passant). Dans ce tome, pleins d'aventures et de batailles, des personnages intéressants et plus attachants qu'auparavant. Il ne manque plus que de l'humour bien dosé, et ce serait génial.


Tome 4 : Le portail de la Sor'cière

Elena et son armée de hors-la-loi ont déverrouillé les secrets du Journal Sanglant. Mais durant la bataille, le Seigneur Noir a mis en place les portails du Weir auxquels il puise son pouvoir. Pour les trouver et les détruire, les alliés d'Elena embarquent pour de dangereuses destinations.

Aucun des rebelles ne reviendra indemne, certains n'en reviendront même pas du tout. Elena elle-même parviendra-t-elle à découvrir l'identité du Seigneur Noir ?

 

Mon avis 

Maintenant qu'on est habitué aux personnages, l'auteur décortique un peu plus les relations entre eux, notamment celle entre Er'ril et Elena qui prend un tournant fulgurant dans ce tome et ouvrir de nouvelles possibilités. Il n'y a pas qu'eux : Joach a également droit à quelques revirement dans sa vie et bien d'autres.

Dans ce tome, il se passe énormément de choses car les personnages sont envoyés dans différentes parties du monde pour lutter contre le Seigneur Noir, chacun menant un action indépendante pour suivre un même but. Il y a aussi pas mal de révélations qui permettent de lutter contre le mal qui ronge cette terre mais qui pourraient les faire douter, comme l'identité réelle du Seigneur Noir. Tout ceci prépare à la bataille final qui arrive dans le tome suivant.

L'ambiance radicalement différente par rapport à ce que j'avais retenu du début de la saga : beaucoup moins sombre et glauque, les personnages portent énormément d'espoir en eux et donc de courage. Et même si je préfère cette ambiance-ci, je lui reproche  une chose. Je trouve que l'auteur rompt avec les règles qu'il avait mises en place auparavant comme le fait qu'un possesseur d'une pouvoir élémental touché par le cœur noir ne redevient jamais bon et ne sait jamais s'opposer aux décisions de son maître.

Voilà pour ce tome qui a été agréable à lire, plus que les premiers dans mon cas, et qui plaira sans doute aux amateurs du genre.

Tome 5 : L'étoile de la Sor'cière

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