Magique et sombre, bienvenue dans cet univers steam punk qui saura vous séduire. Je vous invite à continuer la visite ...
Dans un monde fantastique à l’époque victorienne, où les créatures mythologiques doivent cohabiter avec les humains, le détective Rycroft Philostrate et une fée réfugiée du nom de Vignette Stonemoss vivent une dangereuse relation au cœur d’une société de plus en plus intolérante.
Affiche et synopsis nous promettent beaucoup,
mais la série saura-t-elle tenir ses promesses ?
Eh bien oui ! En ce qui ces deux premières saisons, c'est bien le cas. Et pourtant le pari était risqué avec un univers de fantasy qui nécessite beaucoup de moyens et des acteurs qui puissent rendre un peu de crédibilité à ses univers remplis d'images de synthèse.
Dans cet univers, nous croisons humains, fées et puks dont l’entente
est loin d’être cordiale. Très vite, on ressent cette volonté des réalisateurs d’en
faire une analogie avec le racisme de notre monde réel. Cette idée n’est pas
neuve et une impression de réchauffé peut refroidir légèrement l’émerveillement
que j’ai ressenti tout au long de cette première saison. En effet, le scénario se
laisse tomber à quelques facilités comme reproduire les principes du ghetto
juif.
Là où Carnival Row parvient à se démarquer, c’est qu’elle
offre une vue de l’évolution du racisme populiste, allant d’une simple peur et
méconnaissance de l’autre culture, vers un racisme avec une violence gratuite
qui devient une spirale dangereuse pour tous. Elle explore également les causes
sombres de cette spirale, explorant le surnombre d’individus dans des villes au
bord de l’implosion, la politisation des races afin de recueillir un électorat
toujours plus extrême, et tout ce qui en découle. Ceci offre donc une belle
profondeur à cette série.
Quand je pense à l’émerveillement, on ne peut le nier. L’ambiance mystérieuse et magique fonctionne tout de suite. Les fées sont magnifiques avec des ailes graciles et une histoire culturelle compliquée qu’on n’a pas fini de découvrir. Nous ne tombons pas non plus dans le mièvre car le contexte sombre de ce pseudo-Londres amène une vraie complexité, permettant des intrigues qui prennent leur temps à se dénouer.
C’est ainsi que l’on se laisse aller à suivre l’enquête du policier Rycroft Philostrate, ce qui semble dans un premier temps être une affaire de tueur en série de fée (qui n’est pas sans rappeler Jack l’éventreur) devient peu à peu quelque chose de beaucoup plus politique et personnel. Néanmoins, la révélation du coupable ne vous étonnera pas tellement.
Je n’ai pas parlé des personnages principaux jusqu’ici. Et pourtant, j’ai adoré la façon dont Orlando Bloom (Rycroft) rend ce côté inflexible pour la loi mais éthique et un peu distant. L’affaire de Rycroft nous intéresse mais c’est l’arrivée de Vignette dans la même ville qui donne tant de rythme à la série. Cette fée courageuse et combative n’arrive pas à s’acclimater à sa nouvelle vie, d’autant qu’elle porte le deuil d’un amour perdu, qui s’avère être notre cher Rycroft. Les retrouvailles sont électriques et nous laissent en haleine. C’est au fond une belle histoire d’amour car elle est compliquée et entachée d’interdits sociaux.
Des histoires secondaires viennent enrichir le tableau avec
des destins plus ou moins entremêlés avec les protagonistes. C’est ainsi que
des personnages – tels qu’Imogen Spurnrose, pimbêche de la haute société, – s’avèrent
de véritables pépites dans cette première saison.
En soi, cette première saison est vraiment sympathique avec un scénario qui se tient, un jeu d’acteur bien maîtrisé.
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