A la mort de son père, le névrosé Nicholas, à tout juste 25 ans, est contraint de s'occuper de ses jeunes demi-sœurs, des jumelles, dont l'une est autiste. Bien qu'il n'ait jamais été particulièrement présent dans la vie des deux adolescentes, il va devoir créer un lien avec elles, alors qu'il peine déjà à veiller sur lui-même.
L’idée de cette série est assez originale et même se tient
en théorie. On a un père mourant que l’on ne voit que très brièvement, le temps
de comprendre un peu que c’était un papa assez sympa et adéquat avec ses deux
filles ; un jeune adulte gay qui se cherche encore et qui a bien du mal à
gérer sa propre vie ; une gentille autiste qui correspond en réalité à un
syndrome d’Asperger ; une autre ado, facilement en rébellion mais on-ne-peut-plus
banale. Ajoutons à cela le petit ami de Nicholas qui veut tout bien faire mais
qui ne peut séduire les deux adolescentes avec son grand cœur.
Le tout aurait donc pu tenir la route s’il n’avait été aussi
plat. On nous mène entre une tragédie de vie qui demande beaucoup d’émotion et
une comédie qui doit rester superficielle, sans trancher in fine. Manque d’émotion,
humour qui ne fonctionne pas avec moi, le rythme ne décolle pas et les
personnages dont l’affirmation du caractère n’apparaît pas au bout de la moitié
de la saison. Je dois dire que je ne me suis attachée à aucun des membres de
cette tribu atypique. Le jeu d’acteur en soi n’est pas non plus très notable,
sans être mauvais.
Le seul point qui est un peu mieux développé est la relation
entre Nicholas et son petit-ami. Sans ressentir une émotion particulière, elle
reste assez légère à suivre, sans prise de tête. Pourtant, je trouve que le
rôle d’homosexuel un peu « grande folle » est peut-être trop surjoué
et artificiel à mon goût.
Dommage. Je m’arrête donc après deux épisodes et un survol
du reste de cette première saison. La série n’est pas déplaisante mais elle ne
me convainc pas non plus d’y passer plus de temps.
Une note ...
3/5
Remarque : Kayla Cromer, l’actrice qui joue Matilda,
serait atteinte d’un trouble du spectre autistique, le syndrome d’Asperger. La
prévalence de ce trouble dans les séries télévisuelles nous ferait presque oublier
qu’entre 50 et 70 % des personnes touchées par l’autisme cumule également un
retard mental important. Mais chuuuut ! La réalité se vendrait beaucoup
moins bien.
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