lundi 24 février 2020

Série TV : Everything gonna be okay (2020)



A la mort de son père, le névrosé Nicholas, à tout juste 25 ans, est contraint de s'occuper de ses jeunes demi-sœurs, des jumelles, dont l'une est autiste. Bien qu'il n'ait jamais été particulièrement présent dans la vie des deux adolescentes, il va devoir créer un lien avec elles, alors qu'il peine déjà à veiller sur lui-même.

L’idée de cette série est assez originale et même se tient en théorie. On a un père mourant que l’on ne voit que très brièvement, le temps de comprendre un peu que c’était un papa assez sympa et adéquat avec ses deux filles ; un jeune adulte gay qui se cherche encore et qui a bien du mal à gérer sa propre vie ; une gentille autiste qui correspond en réalité à un syndrome d’Asperger ; une autre ado, facilement en rébellion mais on-ne-peut-plus banale. Ajoutons à cela le petit ami de Nicholas qui veut tout bien faire mais qui ne peut séduire les deux adolescentes avec son grand cœur.


Le tout aurait donc pu tenir la route s’il n’avait été aussi plat. On nous mène entre une tragédie de vie qui demande beaucoup d’émotion et une comédie qui doit rester superficielle, sans trancher in fine. Manque d’émotion, humour qui ne fonctionne pas avec moi, le rythme ne décolle pas et les personnages dont l’affirmation du caractère n’apparaît pas au bout de la moitié de la saison. Je dois dire que je ne me suis attachée à aucun des membres de cette tribu atypique. Le jeu d’acteur en soi n’est pas non plus très notable, sans être mauvais.

Le seul point qui est un peu mieux développé est la relation entre Nicholas et son petit-ami. Sans ressentir une émotion particulière, elle reste assez légère à suivre, sans prise de tête. Pourtant, je trouve que le rôle d’homosexuel un peu « grande folle » est peut-être trop surjoué et artificiel à mon goût.

Dommage. Je m’arrête donc après deux épisodes et un survol du reste de cette première saison. La série n’est pas déplaisante mais elle ne me convainc pas non plus d’y passer plus de temps.



Une note ... 
3/5



Remarque : Kayla Cromer, l’actrice qui joue Matilda, serait atteinte d’un trouble du spectre autistique, le syndrome d’Asperger. La prévalence de ce trouble dans les séries télévisuelles nous ferait presque oublier qu’entre 50 et 70 % des personnes touchées par l’autisme cumule également un retard mental important. Mais chuuuut ! La réalité se vendrait beaucoup moins bien.



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