mercredi 31 mai 2023

Série TV : La Chronique des Bridgerton (2020) / La reine Charlotte (2023)

 La description par Netflix vous laissera sur votre faim : 

" Les huit enfants de la fratrie unie des Bridgerton cherchent l'amour et le bonheur dans la haute société londonienne. D'après les best-sellers de Julia Quinn".

Mais a l'avantage de ne pas générer d'attente. En effet, époque pré-victorienne où le rôle des femmes est cantonné à la figuration et la reproduction, où les cours sont majoritairement blanches (appelons un chat un chat), où les bonnes manières sont essentielles, où les conflits armés sont omniprésents. Il faut évidemment mettre une bonne partie des réalités historiques de côté pour se laisser bercer par la fiction qui s'inspire de l'époque plus qu'elle ne la reproduit. 

Nous sommes dans un pur produit Netflix avec son wokisme. Je ne dirais pas ce que j'en pense profondément. Néanmoins, je le trouve mal affirmé ou complètement à côté de la plaque. Je m'explique. Dans la série principal, ça ne choque pas encore de trop, les incohérences sont minimes, il y a des métis dans les parents des familles pures caucasiennes mais on parviendrait à y trouver une explications logiques. Dans La Reine Charlotte, la question de la "race" (texto de la série) vient se mettre au premier plan comme thème de base. La couleur de la peau a donc de l'importance et débarque avec deux siècles d'avance historique. Pourquoi pas ? Mais après, les enfants de la Reine Charlotte (elle-même métis semble-t-il) sont tous pur caucasien. La couleur de peau n'a pas d'importance puisque ne tient pas compte des réalités biologiques, c'est ce que j'en comprends. Les deux faits se contredisent donc complètement. Ces incohérences me dérangent et montrent qu'il ne s'agit pas d'un choix artistique délibéré mais plus d'une crainte de froisser des minorités américaines. Dommage !

La série nous donne une saison par formation de couple. Rappelons que les Bridgerton compte huit enfants : Anthony, Benedict, Colin, Daphne, Eloïse, Francesca, Gregory et Hyacinthe. 


Saison 1


Cette première saison met en scène Daphne, l'aînée des fille et élue Diamant de l'année par la Reine (traduisez en meilleur jeune fille à marier). C'est donc une jeune femme qui sait manier les bonnes manières et les mots, qui sait qu'elle veut trouver un bon mari pour former une famille et qui a un peu de caractère tout de même. A côté d'elle joue le duc de Hastings, qui n'a jamais montré d'attirance ou de volonté de mariage une seule fois mais qui reste très convoité. 

La romance s'apparente à un Orgueil et préjugé mais sans son piquant et sa réalisation. Le résultat est un peu guimauve mais se laisse regarder. De rebondissement en rebondissement, on approfondit un peu la psychologie des personnages sans plus. Le happy end de fin est un peu simpliste. Il faudrait voir avec le matériel initial (les livres) pour voir si le défaut vient de la réalisation ou du scénario initial. 


Saison 2


Cette fois, le fils aîné et chef de famille, Anthony, a décidé de se marier. Fort de sa dernière mauvaise expérience amoureuse, Anthony veut trouver l'épouse parfaite dont il n'aurait pas à tomber amoureux, pensant échapper à la douleur de la perte. De son côté, lady Kate Sharma a décidé de ne jamais se marier et de se sacrifier pour le bonheur de sa soeur, lady Edwina Sharma. Or lady Edwina est élue Diamant par la Reine et devient donc la cible d'Anthony. Lady Kate se montre une féroce adversaire, caractère très proche d'Anthony. 

La psychologie des personnage est un peu plus fouillée mais n'en reste pas moins basique. En dehors des moments de compétition entre eux, la prestation des acteur ne transpire pas d'émotion, rendant cette saison un peu plus ennuyeuse. Le principal défaut est l'absolue prévisibilité du scénario qui ne se cache pas du tout. Malgré tous ces défaut, la saison reste distrayante sans prise de tête, avec des décors et une ambiance qui peut laisser rêveur.


La reine Charlotte


Je suis en train de la visionner. 

La cour d'Angleterre est secouée par l'effroi : l'absence d'héritier. La reine doit marier ses fils de toute urgence pour qu'ils lui engendre une descendance. C'est l'occasion de plonger dans le passé et de voir la jeunesse difficile du couple du Roi et de la Reine, mais aussi de rencontrer Madame Danburry qui parvient à se hisser socialement vers les plus hautes sphère ou la très jeune Violet, futurement Bridgerton, et sa famille pas si parfaite. 

La mise en scène utilise bien trop de clichés mais reste très fluide avec des transitions dans le temps astucieuses. Le scénario est lui-même un peu cliché. Seule l'amitié entre Violet Bridgerton et lady Danburry est plus intime et ouvre la question sur le veuvage et la sexualité en dehors du mariage avec une certaine finesse. 

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